Contrairement à l’édition 2022, le Grand Prix d’Espagne MotoGP 2023 a été très frustrant pour Fabio Quartararo !
Bien sûr, on peut toujours trouver du positif dans chaque chose, comme son départ initial lors du Sprint ou sa course de dimanche qu’il termine 10e après être parti 16e et avoir écopé de deux pénalités de Long Lap, mais le pilote Yamaha retient surtout les problèmes actuels de la M1, dont le principal semble l’impossibilité s’exploiter son rythme dès qu’un pilote la précède.
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Fabio Quartararo : « J’aurais pu avoir quelque chose de cassé dans l’impact, donc j’ai de la chance de ne rien avoir. Bezzecchi était devant, j’étais au milieu et je n’avais pas d’autre solution. Je veux dire que je n’ai pas pu échapper à cet accident parce que j’ai juste essayé de freiner et de m’arrêter. Mais j’ai heurté Miguel. Je ne sais pas qui était en premier, mais la moto de Miguel a pris mon embrayage et j’ai heurté la moto de Bezzecchi. Mais je n’avais pas d’autre solution. »
Comment peuvent-ils vous donner une pénalité pour cela ?
Bien sûr, vous avez été surpris…
« Oui, surpris. Et nous ne voyons pas pourquoi. Maio
(Meregalli) et Lin (Jarvis) sont allés à la Direction de course
pour avoir des explications. Aucune explication claire n’a été
donnée. De notre côté, je pense que nous ne voyons rien d’étrange
et je pense que (ça ne valait) clairement pas une pénalité. Mais
vous savez, c’est le passé et je l’ai faite deux fois (la pénalité
de Long Lap). »
Ils veulent créer des courses plus serrées. Ils
introduisent la course Sprint. Est-ce que cela rend encore plus
étrange le fait qu’ils pénalisent pratiquement tout ?
« Et bien, à la fin, vous savez, comme vous l’avez dit, à la
fin, ce sont des courses Sprint et pour gagner, surtout quand vous
partez de ma position de cette semaine, gagner une position au
départ est super important. Alors bien sûr, vous faites de votre
mieux et parfois cela peut arriver, comme Frankie hier, mais
surtout aujourd’hui, je ne voulais même pas dépasser quelqu’un.
J’ai juste essayé de rester sur mes roues, mais j’ai clairement vu
que ce n’était pas possible. »
Hier, Franco a été pénalisé. Mais l’équipe a eu
l’occasion de protester. Aujourd’hui, vous avez la pénalité en
course, donc vous n’avez pas eu la possibilité de protester. Y
a-t-il une différence ? Avez-vous une préférence ?
« Ils ont dit qu’ils étaient stressés dans ce genre de
situation, qu’ils étaient pressés et dans l’urgence, mais vous
savez, il est difficile de dire « vous êtes pénalisé »
quand vous n’êtes pas sûr. Et après la course, vous n’êtes pas tout
à fait d’accord sur le fait qu’il y a une pénalité. Et au final,
pour la deuxième, je n’ai même pas vu que j’étais sorti sur la
ligne, j’ai juste vérifié si des motos arrivaient, et j’ai dû
recommencer, mais oui, c’est difficile de tout comprendre.
»
Vous aurez une réunion au Mans entre tous les pilotes et
les juges, à la commission de sécurité. Qu’allez-vous leur dire
?
« Je veux dire… J’aimerais dire ce que je pense,
mais nous allons juste avoir une discussion et voir comment il est
possible de prendre ce genre de décision. »
Sans vos deux pénalités pour longs tours, le rythme
n’était pas si mauvais en course ?
« C’était mauvais, c’était mauvais pour nous, vous savez. Je
vais essayer d’être très clair à ce sujet. Lors du warm p de ce
matin, je n’ai jamais été aussi rapide avec le pneu médium. Je veux
dire 37.1 avec beaucoup de carburant. Nous avons ces deux
problèmes, une est l’attaque du chrono, mais aussi aujourd’hui,
j’ai été derrière Augusto (Fernández) pendant 10 tours. Et il n’y
avait aucun moyen pour moi de m’approcher et d’essayer de dépasser,
et nous sommes, selon moi, près d’une seconde plus lent en course
que ce que nous pouvons faire. Le matin, 37,1 avec des températures
basses, peut être OK, mais pour moi notre base est 38,0 ou gros 37,
et nous n’avons pas été en mesure de faire le moindre tour. Et dès
que je dépasse quelqu’un et que je crée un écart, je peux rouler un
peu mieux et je rattrape un autre pilote. C’est ça le problème,
parce que je suis rapide, je sens que je suis rapide, je roule
bien, mais il y a des situations que je ne peux pas contrôler.
»
Résultats du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :
Crédit classement : MotoGP.com