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Le tableau est saisissant au terme du samedi du Grand Prix d’Andalousie à Jerez. D’un côté nous avons des pilotes officiels Ducati en crise et de l’autre des pilotes de l’équipe satellite en verve. Si l’on regarde de plus près, on constate qu’en combinaison rouge, nous avons un Andrea Dovizioso qui n’a pas encore signé le renouvellement de son bail avec un constructeur qu’il connait depuis 2013. Nous avons aussi un Danilo Petrucci qui a déjà son contrat KTM en poche pour 2021. Chez Pramac, nous avons un Jack Miller qui sera en rouge en 2021. Et Bagnaia qui ne demande qu’à prendre la place de Dovizioso… Lien de cause à effet ?

Ce 26 juillet, Andrea Dovizioso fête l’anniversaire de sa première victoire en MotoGP. C’était en 2009, sur une Honda Repsol avec laquelle il avait maîtrisé les conditions humides imposées par le ciel au tracé de Donington. Mais l’Italien, qui se remet aussi d’une clavicule opérée le 28 juin, n’est sans doute pas d’humeur à célébrer l’événement. Et pour cause : il s‘élancera 14ème ce dimanche pour la course du Grand Prix d’Andalousie.

Il y a une semaine, sur le même tracé de Jerez, dans les mêmes conditions, mais pour le Grand Prix d’Espagne, le même Dovizioso s’était qualifié septième avant de montrer sur la troisième marche du podium une fois le drapeau à damier abaissé. Qu’est-ce qui a changé depuis ? « Rien » ne répond franchement Dovizioso. « Quand tu finis troisième, tout semble bien, mais ce n’était pas du tout comme ça ».

Il précise : « j’ai dû me battre avec la moto dès le premier tour car je ne pouvais pas piloter dans le bon sens. Je ne me sens pas bien … Je ne peux pas bien piloter, je ne suis pas constant et il est difficile d’obtenir le temps au tour. Ma façon de mener la Ducati ne fonctionne pas ».

« Il ne faut pas penser au championnat du monde »

Des mots forts si on veut bien les remettre dans le contexte d’une négociation compliquée pour la suite entre Dovizioso et Ducati. L’ambiance chez le constructeur est tendue. Sur les performances de Dovizioso, Davide Tardozzi a été lapidaire. Pour lui le seul vrai problème était de « donner du gaz » …

DesmoDovi a dit aussi : « il ne faut pas penser au championnat du monde maintenant, mais à la vitesse. De nombreux pilotes sont vraiment rapides. Nous devons améliorer notre situation ». Parmi ces pilotes rapides, les collègues de chez Pramac ne sont pas les derniers. Mais Andrea Dovizioso a sa réponse : « Bagnaia et Miller peuvent faire un bon tour avec un nouveau pneu, mais leur rythme n’est pas plus rapide que le mien. Ils font un bon travail de qualification ».

On terminera avec Petrucci, guère mieux loti, et qui soutient la thèse de son équipier natif de Forli : « c’était aussi une surprise pour nous d’avoir de si gros problèmes. Mais c’est toujours la même histoire : si la piste est plus fraîche et que nous avons de l’adhérence, nous pouvons mieux arrêter la moto. Avec des températures élevées, j’ai du mal à le faire ».

« Le principal problème est que nous ne comprenons pas la moto et que nous ne pouvons donc pas en tirer le meilleur parti. Dovi et moi roulons sur la moto depuis longtemps, mais nous avons du mal à comprendre pourquoi la moto n’est pas comme l’an dernier ». Dovi et lui ont aussi une relation froide avec le staff Ducati, au contraire de Miller et de Bagnaia

Classement Q2 du Grand Prix d’Andalousie MotoGP :

Classement Q1 du Grand Prix d’Andalousie MotoGP :

 

Crédit classements et photo : MotoGP.com

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