MotoGP Jerez 2 : ça passe aussi pour Cal Crutchlow et Alex Rins, Marc Marquez roulera samedi

Décidément, les médecins qui donnent les quitus pour faire des Grands Prix ne sont pas du genre à aller voir pour un arrêt maladie dans la vie quotidienne d’un citoyen lambda. Jugez-en : ils ont déclaré apte Marc Marquez 72h00 après la réduction sur la table d’opération de la fracture de son humérus droit. Alors vous pensez bien que lorsque Cal Crutchlow s’est présenté avec son petit scaphoïde réparé et qu’Alex Rins a montré sa ridicule clavicule reconstituée, les mêmes toubibs n’ont pas sourcillé…

Pour ne pas courir en MotoGP, il faut être sacrément amoché. Trois exemples ont démontré ce jeudi qu’une fracture de l’humérus fraîchement opérée, qu’un scaphoïde gauche traité au bistouri il y a peu et qu’une clavicule droite tout juste sortie de chirurgie n’empêchaient en rien de cravacher des machines filant à plus de 350 km/h, dépassant les 250 ch dans un championnat du monde mettant en paquet les meilleurs pilotes du monde.

Alex Rins retrouvera donc Marc Marquez pour régler un compte ouvert depuis la FP3 de samedi dernier. Dans le fond du peloton, peut-être que la mise au point se verra moins ?

Pas d’essais libres le vendredi pour Marc Marquez

Reste que le commentaire des médecins sur cette situation vaut le détour : « il a pratiqué tous les mouvements qui pourraient être affectés par la blessure et il s’est avéré qu’il les a parfaitement fait. Aucun symptôme de douleur ou d’invalidité du membre supérieur droit. Bien que cela nous semble étrange, le test a été positif .  Cela répond à toute la rigueur du protocole médical pour la course ». 

Cela étant dit, maintenant que l’essentiel est acquis, il va falloir gérer la crise. Chez Repsol Honda, on annonce ainsi que leur champion sera laissé au repos pour les séances d’essais libres du vendredi : « il connaît bien la piste, donc ça n’a pas de sens de partir en piste vendredi« , explique le directeur de l’équipe Alberto Puig à Dorna. « Il ira en piste samedi et, en fonction de ce qu’il ressentira, décidera s’il veut ou non jouer la course. »