Le Grand Prix d‘Espagne à Jerez du week-end dernier marquait le lancement de la saison 2020 pour le MotoGP. Le tout dans un contexte où tout est à peu près déjà défini pour 2021 en termes de pilotes dans les écuries. A deux exceptions notables près : Andrea Dovizioso pour Ducati, et Valentino Rossi qui a un plan échafaudé par Yamaha pour poursuivre sa carrière dans un team satellite Petronas qui ne trépigne pas d’impatience de le recevoir. Et ce n’est pas le dernier meeting en Andalousie qui va pousser les Malaisiens à faire signer l’homme de Tavullia…
Valentino Rossi a été absent des débats du haut du tableau à Jerez. Le tout à cause d’une mauvaise exploitation du pneu arrière qui a même ouvert un débat avec le représentant Michelin sur le style de pilotage du Doctor. Avant l’ouverture des hostilités, l’entourage de Vale, et l’intéressé lui-même, jurait qu’une poursuite de la carrière ne pouvait s’entendre qu’avec la possibilité de faire des podiums et récolter des victoires. Or, on en est loin. Et le mal est profond.
Pendant ce temps, Maverick Viñales et Fabio Quartararo caracolent en tête tandis que le nonuple titré peine à se maintenir dans le top 10. Il n’a rien signé avec Petronas qui ergote comme pour retarder l’échéance voulue par Yamaha. Cet échec à Jerez va-t-il faire changer d’avis Valentino Rossi sur la suite des événements ? On l’espère sur la grille 2021 du MotoGP, avec même une option pour 2022. Mais la crainte de le voir plier bagage a resurgi depuis ce Grand Prix d’Espagne.
« Valentino Rossi est prisonnier de lui-même »
Une opinion qu’alimente Carlo Pernat dans son bilan de Jerez sur GPOne : « j’ai vu un Rossi fatigué mentalement et physiquement. Sa moto n’était pas en place à Jerez et je suis d’avis qu’il a bien fait d’attendre pour signer avec Petronas. Lorsque Rossi a vu Marc le doubler, il a même été embarrassé. Malheureusement Vale a commis une grave erreur avant le départ, représentée par le choix du pneu, il n’est pas permis de choisir deux pneus tendres et il en va de même pour Maverick Vinales ».
« Je pense que Vale se regarde, car ces cinq mois d’arrêt ne lui ont pas fait de bien. A sa place, je commencerais à me faire quelques réflexions. Il est prisonnier de lui-même et ces résultats ne l’aident pas » poursuit Pernat. Mais ce dernier, jamais à cours d’idée, pense que le guidon Petronas pourrait tout de même revenir à la famille Rossi… « Luca Marini a fait une belle course dimanche et je suis convaincu qu’il trouvera bientôt une place en MotoGP. Luca était bon à Jerez. Qui sait s’il ne signera pas chez Petronas si son frère ne le fait pas ». Avant ça, il lui faudra jouer le titre en Moto2.