Si l’on ne s’attarde que sur le résultat brut, la course de Marc Marquez à Jerez, dimanche, dans un Grand Prix d’Espagne qui lançait la saison de MotoGP, a été un désastre. Non seulement l’officiel Honda repart avec un zéro pointé en termes de points marqués, mais en plus il est sérieusement blessé après une chute consécutive à un trop plein d’attaque. Ce qui s’annonce rédhibitoire dans un championnat où il ne reste plus à présent que douze courses, dont la prochaine dès ce week-end. Mais si l’on reste sur justement cette attaque à outrance, la prestation est de celle qui entrera dans l’histoire. Entre panache et raison, le chroniqueur Carlo Pernat a choisi…
Le dernier Grand Prix d’Espagne disputé sur le tracé à Jerez suivi sous la loupe de la seule course de Marc Marquez est un révélateur de bien des choses. Tant pour l’octuple Champion du Monde que pour les autres. Carlo Pernat, sur les ondes de GPOne a choisi d’angler sur cette remontée qui aurait pu être montrer en exemple dans toutes les écoles de pilotage, si elle ne s’était pas terminée très douloureusement par son héros.
« Ce Grand Prix a fait de Marc Marquez un mythe »
Mais l’impression laissée par cette chevauchée fantastique demeure la plus forte pour l’Italien : « en 40 ans, je ne me souviens pas d’un retour comme celui-là d’un pilote. Si j’étais l’un des rivaux de Marc, je n’en aurais pas dormi la nuit ». Et Pernat en vise surtout un : « Rossi n’a pas fait une telle chose même à l’époque de Honda ». Certes, mais le Doctor n’a jamais non plus connu un tel accident sur une Honda : « à ce moment, Marc était un taureau aveugle, qui allait faire face à la mort sportive ».
« À Jerez, nous avons vu le meilleur et le pire de Marquez » résume Carlo Pernat. « Le meilleur est représenté par son grand retour après avoir sauvé la moto de manière incroyable sur le gravier. S’il avait conquis ce podium, il serait resté dans les annales du championnat du monde. Mais nous avons également vu le pire, car dans un championnat aussi court, vous ne pouvez pas faire une telle faute, sachant que ses pneus étaient finis. Marc était sur le podium, mais il n’était pas satisfait. Mais il faut dire que ce Grand Prix a fait de lui un mythe ».
Marc Marquez est maintenant entre les mains des médecins qui espèrent ne pas découvrir des lésions nerveuses à sa fracture de l’humérus. A partir de là, il pourra établir un plan pour son retour, qu’il espère secrètement dès Brno le 9 août… « Quand il reviendra, il mettra un beau bordel, même s’il y aura moins de courses. Je pense qu’il va essayer de ramener le titre à la maison ». Chiche ?