La conférence qui s’est tenue à l’issue des qualifications du Grand Prix du Japon a réuni Marc Márquez, Franco Morbidelli, Fabio Quartararo, Luca Marini et Niccolò Antonelli.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.
C’est très belle journée pour vous avec votre première pole position en MotoGP au Japon. Les conditions étaient difficiles et la piste piégeuse ?
Marc Márquez : « oui, bien sûr, c’était une journée délicate pour tout le monde, en particulier en FP4 pour comprendre les conditions de piste. Puis, en qualifications, la piste était complètement sèche à part dans deux virages, donc nous avons plus ou moins attaqué comme lors d’une qualification normale.
Mais oui, je suis heureux de la première pole position ici à Motegi et de la 90e au total. Je suis très heureux de cela, mais pour être honnête, demain sera une course difficile. Nous ne sommes pas à la meilleure position ou dans les meilleures conditions, mais quoi qu’il en soit nous somme prêts à nous battre pour la victoire et nous essaierons donc tout pour l’obtenir ».
En termes de pneumatiques, le warm-up sera crucial ?
« Bien sûr ! Mais il sera encore plus crucial de bien comprendre les températures, l’humidité et toutes ces choses. En FP1, un pneu a très bien fonctionné mais cela a été un autre en FP2, donc c’est là où nous devons gérer d’une bonne façon et essayer de bien comprendre quelle gomme est la meilleure en fonction des conditions. Ce sera délicat pour tout le monde mais à part cela, ce sera bien de voir ce que chacun choisira comme pneus. »
Vous avez vu le rattrapage de votre frère. Qu’en pensez-vous ?
« (Rires) oui, il dit toujours que le plus jeune frère est meilleur que le plus vieux (rires). Mais c’est impressionnant ! Impressionnant car vous pouvez seulement faire ce genre de rattrapage quand vous êtes extra-concentré. Il est dans une période du championnat très importante et il est complètement concentré car il veut l’emporter. Oui, je suis heureux. Il a été très chanceux, pas dans son rattrapage mais parcequ’ils ont très bien enregistré son rattrapage, même en slow motion, donc il aura cette vidéo durant toute sa carrière (rires). »
Certains des pilotes disent qu’il sera important demain de contrôler la température des freins, en particulier lors des aspirations. Qu’en pensez-vous ?
« Oui, je pense que ce sera le cas pour tout le monde, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai la température des freins avant la plus basse des Honda. Donc pour moi ce n’est pas un problème pour le moment et, déjà l’année dernière, j’ai fait toute la course derrière Dovi et je n’ai pas eu le moindre problème. Et cette année, il semble que je n’ai pas eu de problème vendredi, mais bien sûr nous devront faire attention à cela demain, en particulier si nous suivons quelqu’un. »
Vous dites qu’il va être difficile de choisir les pneus pour la course. Est-ce plus difficile cette saison avec les Michelin qui sont un peu différents de ceux de l’année dernière ?
« Difficile… parce que disons que vous devez comprendre. Et bien sûr, cette course sera difficile car nous n’avons pas pu tester de la bonne manière : nous n’avons pas pu faire beaucoup de tours et les conditions ont beaucoup changé entre la FP1 et la FP2. La chose est que les pneus qui fonctionnaient bien l’année dernière n’apparaissent pas comme la meilleure option cette année. Donc oui, il est vrai qu’avec les Michelin, la bonne chose est qu’il est plus délicat (de choisir) mais que vous pouvez vous battre pour la course avec deux options différentes. »
Vous avez été le plus rapide aujourd’hui mais vous dites que vous peinez encore à certains endroits. Quelles sortes de problèmes rencontrez-vous ?
« Bien sûr, je peine à certains endroits mais nous avons amélioré lors de la qualification. J’avais du mal à arrêter la moto dans la dernière partie du freinage, et il est vrai que cela est différent lors de la qualification, donc c’est difficile à comprendre. Mais nous avons essayé de petites choses et nous avons progressé, comparé à hier. Une des choses est aussi que vous ne pouvez pas ici utiliser complètement le couple, vous ne pouvez pas utiliser le moteur et vous n’avez pas cet avantage supplémentaire, donc vous devez trouver comment faire et piloter d’une façon différente pour améliorer le chrono ».
Cette saison, vous avez pu vous battre dans le dernier tour avec Rins sur la Suzuki, Dovizioso sur la Ducati et Fabio sur la Yamaha. À quel point cela est différent, avec trois motos différentes ?
« La chose, c’est que cela dépend de la façon dont vous arrivez au dernier tour. Par exemple, nous y arrivons parfois avec quelque chose de plus, et il est alors plus facile de se battre, mais parfois vous y arrivez alors que vous êtes déjà à la limite pour pouvoir suivre. Quoi qu’il en soit, j’essaye. Mais il est vrai qu’avec la Ducati, il est un petit peu plus difficile de défendre sa position car elle a une très bonne motricité et une vitesse de pointe très élevée. C’est donc peut-être la moto avec laquelle il est le plus difficile de défendre, mais contre les Suzuki et la Yamaha, c’est très similaire car elles ont une adhérence étonnante et même une très bonne capacité à freiner. Donc cela dépend de la façon dont vous arrivez au dernier tour pour savoir si c’est plus ou moins difficile. »
Comment prévoyez-vous de remporter la course demain ? Quelle est votre vision ?
« Je n’en ai pas ! Bien sûr, c’est l’objectif principal mais pour parler franchement, nous ne sommes actuellement pas dans la meilleure des situations. Mais nous essaierons de travailler durant le warm-up, pour changer différentes choses. Déjà, lors de la qualification, je me sentais bien. L’objectif principal est de finir sur le podium. Puis, si je me sens bien, d’essayer de se battre pour la victoire. »
Classement Qualification 2 du Grand Prix MotoGP du Japon :
Classement Qualification 1 du Grand Prix MotoGP du Japon :
Crédit classements : MotoGP.com