Depuis Aragón, il est un fait qui a été remarqué chez Suzuki : le débutant Joan Mir prend un malin plaisir à se qualifier devant le leader du team et double vainqueur cette année, Álex Rins. Une meilleure dextérité dans la chasse au chrono qui s’est encore vérifiée ce vendredi sur le Motegi. Avec de lourdes conséquences. En effet, le rookie est potentiellement déjà en Q2 alors que Rins est peut-être déjà condamné à en passer par la Q1, si la tempête annoncée samedi impose ses conditions…
Joan Mir va passer une bonne nuit de sommeil ce vendredi et peut attendre serein la suite des événements de ce Grand Prix du Japon : « je suis tellement content de ce vendredi. Nous avons passé une très bonne journée. Je me suis amélioré tour par tour, c’est très bien » a-t-il déclaré avec enthousiasme après les deuxièmes essais libres de cette première journée au Motegi.
« C’est juste dommage que je n’ai pas utilisé de pneu avant neuf lors de la dernière tentative, ce qui m’a rendu l’avant un peu instable. Cela ralentit un peu les chronos mais nous avons sauvé un train s’il ne pleuvait pas samedi » a expliqué l’ancien Champion du Monde Moto3. « Mais je suis content du temps au tour et de la place. 6ème place en FP1, 9ème place en FP2, nous y sommes ! C’est important parce que s’il pleut samedi, nous sommes en Q2. Nous allons essayer de nous améliorer un peu pour être compétitif pour la course. »
Joan Mir, qui a chuté lors des essais à Brno début août puis a fait son retour dans le Grand Prix de Misano. Septième au terme du dernier Grand Prix à Buriram, il espère plus ce dimanche : « en Thaïlande, je n’étais pas complètement rétabli physiquement après la blessure. Ensuite, j’ai passé une semaine à la maison et à faire de l’exercice. Maintenant, je me sens un peu mieux. J’espère un meilleur résultat et le fait que je peux pousser tout au long de la course à 100 pour cent. C’est ce qui m’a manqué en Thaïlande. »
Le débutant a déclaré qu’il comprenait maintenant mieux ce dont il avait besoin de la moto : « nous travaillons un peu sur l’électronique. Chaque pilote a un style différent, certains veulent plus d’intervention, d’autres pas. C’est la chose la plus difficile en MotoGP. Vous devez trouver un bon équilibre entre le pilotage et l’électronique. Peut-être que cela prendra un an pour que la moto soit au bon équilibre. Nous nous en approchons, ce qui signifie que nous travaillons bien. Avec le frein moteur, nous avons encore quelques problèmes, mais il faut aussi être lisse dans les virages. »
C’est là que le contrôle de la traction entre en jeu : « vous avez l’électronique, mais au bout du compte, vous êtes plus rapide lorsque vous l’utilisez moins. C’est comme ça que nous travaillons. Dans le style Casey-Stoner. » Une belle référence pour le pilote de 22 ans.
MotoGP Japon Motegi J1 : chronos