Ce vendredi 23 septembre 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motegi au terme de la première journée du Grand Prix du Japon.
Le pilote français a été très performant durant le plus grande partie d’une séance rallongée à 75 minutes avant de chuter sans gravité en toute fin de session.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement pour l’anglais, tutoiement pour le français).
Johann Zarco : « J’ai très bien commencé. J’étais content d’être sur ce circuit où j’ai de nombreuses références. J’ai pu être immédiatement rapide et c’était bien de rouler sur cette piste car j’ai pris beaucoup de plaisir. Le travail a été bon et 1h15 à travailler sur la moto est plutôt beaucoup, et vous pouvez vraiment bien exploiter la séance car vous pouvez faire beaucoup de tours, même si vous devez garder de l’énergie pour l’attaque du chrono à la fin. C’est exactement ce qui s’est passé aujourd’hui, avec quelques gouttes de pluie mais jamais assez pour que ce soit mouillé, même si vous devez penser qu’il est important d’être rapide au cas où une grosse pluie arrive. Pour l’attaque du chrono, j’étais plutôt compétitif et dans les derniers tours j’avais de bonnes références avec Aleix mais j’ai chuté au virage 7. C’est dommage car je rate la Q2 pour 1/1000 de seconde, mais c’est la catégorie. Je suis donc déçu d’être 11e et de rater la Q2, car s’il pleut demain nous ne pourrons pas améliorer le chrono. Mais cela ne change rien, je dois continuer à attaquer, et c’est OK : C’était bien de revenir sur cette piste et les conditions ont immédiatement été bonnes. Nous avons fait des chronos rapides car tout le monde va vite et les motos ont maintenant des performances incroyables qui permettent d’attaquer fort immédiatement. En d’autres mots, nous avons piloté presque toute la saison et sur n’importe quel circuit du monde, vous montez simplement sur la moto et vous allez vite. Donc même sans être revenus pendant trois ans ici, nous sommes rapides. »
Ce circuit d’accélération et de freinage est-il encore
plus exigeant physiquement avec des ride height
devices ?
« Je ne pense pas qu’il soit plus dur dans les freinages car
comme nous sommes maintenant habitués à gagner du temps au
freinage, nous avons l’habitude de préparer notre corps et notre
esprit pour être prêts à cela. Nous savons aussi que le pneu avant
est meilleurs qu’auparavant. Au début, j’ai ressenti un peu de
douleur dans les avant-bras, mais je pense que si vous vous sentez
bien, vous pouvez contrôler et ce n’est pas si fatiguant, car vous
avez un peu de temps dans les lignes droites pour récupérer.
»
Pourquoi as-tu chuté ?
« J’avais déjà fait mon Time Attack, j’ai ralenti un tour, et
ensuite j’ai vu Aleix Espargaró qui suivait Viñales : Je me suis
dit « ça peux être bien ». Et en effet, j’avais amélioré
les deux premiers secteurs, mais j’ai chuté au virage 7: Un peu
trop d’angle ! J’ai presque lâché le frein en espérant que ça
passe, mais peut-être que mon pneu dur avant, qui avait déjà 18
tours, c’était trop pour la vitesse à laquelle je voulais rouler.
Je ne voulais pas revenir sur le soft car j’ai eu un bon feeling
sur le hard, du coup ça a peut-être été ça la contrainte. Et c’est
dommage, car je suis à 288/1000, mais je ne suis pas dedans.
»
Les conditions de piste étaient comment ?
« Parfois, un petit crachin sur la visière, ça inquiète parce
qu’on voit que les autres continuent à améliorer. Comme il faisait
très chaud, il en faut quand même pour que la piste se mette à
glisser, et ça a juste été un petit crachin de temps en temps, et
on l’a vite compris. »
Est-ce facile d’apprécier les conditions, quand il fait
chaud et qu’il pleut un peu ?
« Il n’a jamais
vraiment plu assez pour se dire qu’il fallait ralentir. »
Ralentir dans ces conditions, ça veut dire quoi
?
« C’est quand même mettre beaucoup moins d’angle pour éviter la
chute à la con. »
Comment utilises-tu le ride height device
ici ?
« Je l’utilise comme d’habitude sur tous les circuits : Quand
les autres utilisent l’arrière, j’utilise l’arrière et l’avant. Là,
c’est vraiment le type de circuit où peut-être je peux trouver un
avantage, mais finalement on voit que l’avantage est trop mince
pour voir une différence. On continue de l’utiliser parce que c’est
du développement et des infos, on est habitué à ça, et on termine
l’analyse. »
Résultats de la FP1 du Grand Prix du Japon MotoGP à Motegi :
Crédit classement : MotoGP.com