Si l’on regarde froidement et seulement le déroulé de la compétition dans ce Grand Prix du Japon, la direction de course a fait du bon boulot, pour ce qui est du respect de ses impératifs. En effet, au vu des éléments qui se sont déchainés ensuite, il ne fallait surtout pas perdre de temps pour lancer la course MotoGP sous peine d‘être ensuite enfermé dans une fenêtre météo clouant tout le monde au stand. Le risque a donc été pris de lancer la meute en slick sur une piste qui commençait à se mouiller. Après le « flag to flag », il est tombé des hallebardes, et le drapeau rouge a été sorti. Il manquait un tour pour valider pleinement la compétition si bien qu’on a fait revenir tout le monde sur la piste pour l’accomplir avant d’arrêter les frais. Bilan ? Le Grand Prix a eu lieu, tous les points ont été distribués et les délais de télédiffusion respectés. Pour en arriver là, il a fallu quand même jouer un peu avec la sécurité des pilotes, dont deux s’opposent sur le déroulé des événements et les décisions de la direction de course. Il s’agit de Marc Marquez et de Fabio Quartararo.
On commence par Marc Marquez, troisième de cette quatorzième manche du championnat, qui est clair au moment d’en tirer les conclusions : « je dois dire que la direction de course a fait du bon travail en arrêtant la course au bon moment. Il y avait tout simplement trop d’eau sur la piste et les conditions d’éclairage n’étaient pas bonnes non plus. Bien sûr, avec un redémarrage, j’aurais eu une bonne occasion. Nous avions beaucoup d’espoir de victoire, mais les deux autres devant moi ont fait du bon travail. Alors félicitations à eux ».
Il ajoute : « j’ai apprécié. Au début de la course, je suis resté calme parce que je voulais comprendre les pneus. Je savais que ce serait une course très longue. Parce que c’était très sec au début. Vous pouviez facilement détruire vos pneus si vous attaquiez trop fort. Vous auriez alors perdu beaucoup de temps lorsque la pluie a commencé. Quand j’ai vu que c’était mouillé, j’ai accéléré le rythme petit à petit ».
« C’était limite de nous faire partir comme ça pour le Grand Prix du Japon parce que c’était déjà un petit peu mouillé »
Fabio Quartararo, dixième ce dimanche, a vécu une course et un week-end différents de ceux de l’officiel Honda ce qui amène forcément à un autre point de vue depuis la Yamaha : « c’était limite de nous faire partir comme ça parce que c’était déjà un petit peu mouillé. J’ai voulu tenter de rester un tour de plus en slick pour voir si c’était assez sec ou si la pluie allait s’arrêter, mais malheureusement ça ne s’est pas passé comme ça. C’était limite et je pense que ça aurait été mieux de s’arrêter et de repartir pour une course mouillée. Mais bon c’est comme ça, je pense que c’était un peu une erreur de la part de de direction de course ».
Au micro de Canal+, le Français a ajouté sur sa course au Japon : « j’ai tenté de rester un tour de plus en piste avec les slicks car il ne pleuvait pas énormément, mais dès que j’ai commencé mon 2e tour j’ai clairement vu que je ne pouvais pas rester plus longtemps. Mais voilà je pense que finir 14e ou 10e ce n’est pas un très gros changement pour nous. Donc j’ai voulu tenter ce défi et ça n’a pas marché. Mais bon on va essayer de prendre le positif, qui est le rythme qu’on avait sur le sec et qui était bon. C’est très bien car ça montre qu’on peut rouler vite ». Rendez-vous à présent dans deux semaines en Indonésie, où il arrive aussi que le ciel tombe sur la tête des Indonésiens.
Résultats du GP du Japon MotoGP
Classement Général Championnat MotoGP
Crédit classement motogp.com