Jack Miller est encore sous le coup de la déception et de la rage d’avoir raté une belle occasion de marquer de gros points au championnat, pendant que des ténors se prenaient les pieds dans le tapis. Mais, contrairement à certains, il n’échangerait sa place pour rien au monde, se délectant d’un MotoGP à ce niveau exacerbé de la compétition. Un esprit positif à rappeler, alors que certains commentaires d‘autres pilotes très en vue pourraient faire croire à un grille de départ composé de geignards.
Cela étant dit, il faut aussi constater que cet esprit « arsouille » se trouve dans les rangs de KTM et de Pierer Mobility AG en général, depuis qu’Augusto Fernandez a admirablement gagné ses galons de pilote MotoGP. Le rookie aux couleurs de Tech3 GASGAS, n’est plus un aspirant. Il est confirmé comme un cadre à suivre après sa quatrième position prise au dernier Grand Prix de France.
Après, chez l’agent orange, on trouve, il est vrai, deux sacrés caractères avec Brad Binder et Jack Miller. Le premier cité est troisième de l’actuel championnat à 13 longueurs du leader fragile, puisque d’un point sur Bezzecchi, Pecco Bagnaia. Le second n’a pas réussi au Mans, et sait qu’il a raté une occasion avec les abandons qu’il a aussi constatés. Seuls cinq pilotes ont réussi à marquer dans les deux courses en France : Jorge Martin (32), Marco Bezzecchi (28), Johann Zarco (20), Brad Binder (19) et Aleix Espargaró (13). Pour autant, il n’en veut pas à la terre entière et ne demande pas de privilège parce qu’il est un pilote officiel KTM …
Jack Miller : « le championnat est en grande forme, il y a de belles courses, il y a beaucoup plus de contacts mais tout cela fait partie du jeu »
… Non, l’Australien ne s’en prend qu’à lui-même : « un jour où beaucoup de gars, dont Pecco et Viñales, ont également marqué zéro, cela aurait pu être une très bonne journée pour les points. Et nous n’en avons pas pris, alors je m’en veux à ce sujet ». Mais il précise aussi que c’est le jeu, et qu’il aime cette partie à jouer en 2023 : « c’est sur le fil du rasoir, ce championnat. Tout le monde est si bon, toutes les motos sont si compétitives, si le pilote ne se sent pas à 98%, alors c’est une journée de merde », a déclaré Miller sur crash.net. « Vraiment, c’est comme ça. Je ne peux pas l’expliquer ».
Et il voit surtout les choses ainsi : « le championnat est en grande forme, comme vous l’avez vu, il y a de belles courses. OK, il y a beaucoup plus de contacts, et il y a ceci et cela. Mais tout cela fait partie du jeu. Tout le monde est sous tellement de pression. Tant à gagner et à perdre. C’est bien d’en faire partie ». Un état d’esprit qui mériterait d’être plus partagé.
