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Jack Miller

A Austin, le pilote officiel Ducati Jack Miller s’est arrêté sur les derniers drames qui ont secoué la course moto sur piste. Les disparitions de Jason Dupasquier, Hugo Millan et de Dean Berta Viñales ont eu lieu à des moments et en des lieux différents, mais avec le point commun d’un même enchainement fatal, dans une course en peloton serré d’une catégorie où l’on fait ses premiers pas dans la compétition. Les trois jeunes hommes n’atteindront jamais leur majorité. Si L’Australien n’a pas la solution pour éviter ces terribles événements, il incite tout de même à mettre sur pause pour un moment de réflexion…

Jack Miller aime paraître fantasque et c’est aussi un caractère entier lorsque l’on lui cherche noise. Joan Mir se souvient ainsi encore de ses propos à l’arrivée du Grand Prix des Amériques, après l’avoir bousculé pour une sixième place… Mais tout ça révèle avant tout un gars sensible. Et ce trait de caractère est apparu au moment de réfléchir sur les trois morts regrettés en course cette année.

Le pilote Ducati dit ainsi : « notre sport est dur, il est brutal. Mais cela fait aussi partie de l’excitation des sports mécaniques qu’il soit ainsi si brut et si dangereux » commence « Jackass » « Des choses comme ça avec Dean Berta Viñales peuvent arriver… Mais chaque pilote devrait avoir un environnement décent autour de lui qui lui apporte un soutien mental dans de telles phases. Personnellement, je n’ai jamais été directement impliqué dans un accident mortel, et heureusement. Donc je ne peux rien dire de précis à ce sujet. Mais j’ai vu de tels drames aux Grands Prix plusieurs fois ».

Il raconte ainsi cette expérience : « je me souviens que je n’avais que 16 ans lorsque Marco Simoncelli a eu un accident mortel à Sepang. C’était à peu près mon troisième Grand Prix dans la catégorie 125cc. C’était tragique. Comment toute cette journée s’est déroulée reste dans votre tête. Je me souviens par exemple comment les spectateurs ont lancé des bouteilles vides sur les mécaniciens parce que la course MotoGP n’a pas été relancée après son annulation. Tu n’oublies pas des scènes comme ça ».

« Mais il n’y a pas de moyen facile de surmonter des événements aussi tragiques », a déclaré Jack sur Speedweek. « C’est terrible ce qui s’est passé cette année. C’est pire que terrible ! Le pire, c’est que tant de très jeunes vies ont été perdues. Regardez Dean Viñales. Il est né en 2006, il n’y a pas si longtemps. Le pauvre gars ! Le pauvre enfant. Il est tombé et a été tué. Terrible. L’un des jeunes pilotes impliqués dans l’accident de la course Supersport 300 à Jerez est l’Australien Harry Khouri. Comme moi, il vit en Andorre. Il est dévasté. Certains gars vont arrêter de courir à cause de ça. Mais je pense que ce n’est pas la voie à suivre parce qu’ils font ce qu’ils aiment. Tout le monde sait que ces risques existent et que de telles tragédies peuvent se produire. Mais vous ne voulez même pas y penser. Mais d’une manière ou d’une autre, vous ne pouvez pas exclure le danger. »

Jack Miller

Jack Miller : « nous ne pouvons pas nous permettre que trois adolescents dans ce sport perdent la vie en quatre mois« 

Miller poursuit : « vous pouvez améliorer les conditions, vous pouvez rendre les courses plus sûres. Nous avons des discussions sur les conditions en Moto3. Mais aussi dans le championnat du monde Supersport 300, ces motos sont très rapides et il y a tellement de pilotes dessus. Et ces motos sont des machines de route, elles sont donc nettement plus lourdes qu’une moto Moto3. Les grilles de départ pleines augmentent les chances que les pilotes suivants ne puissent pas vous éviter après un grave accident. La probabilité d’une collision double ou triple est là, parce que tant de pilotes sont sur la grille ».

« Je pense que cette classe junior est fantastique. Mais vous devez absolument réfléchir à la façon de rendre ces courses plus sûres. Cela ne peut pas continuer comme ça. Cette année a été particulièrement mauvaise. Mais nous ne pouvons pas nous permettre que trois adolescents dans ce sport perdent la vie en quatre mois. Je pense que je parle au nom de tous mes collègues quand je dis que je déteste avoir ces minutes de silence tout le temps. Nous pleurons des enfants qui étaient si jeunes. Ça ne peut pas continuer comme ça. En aucun cas ! ». Le constat ne souffre d’aucune contestation et on rappellera qu’il a été fait avant la course de Moto3 d’Austin où un carambolage a eu lieu ne faisant miraculeusement aucune victime. Reste maintenant à réfléchir sur des solutions. Et rien n’est moins simple. La première piste suggérée par les pilotes les plus expérimentés a été de réinculquer le respect de l’autre sur la piste à la jeune génération.

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini

 

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