Jack Miller, nouveau fer de lance de Pramac Racing sur Yamaha en 2025, ne mâche pas ses mots sur la saga des moteurs chez le constructeur japonais. Alors que le paddock parle d’un futur V4 pour équiper la M1 à l’image de ce que l’on trouve chez sur Ducati et consorts, l’Australien campe sur ses positions : le quatre cylindres en ligne, ADN historique de Yamaha, a encore du jus.
« Ce moteur a gagné en 2020 et 2021 avec Quartararo. Dire qu’il est fini, c’est absurde » lance l’Australien sur crash.net. Pour lui, le potentiel est là, inexploité : « on peut encore en tirer plus. Il ne faut pas fermer la porte juste parce que tout le monde suit le troupeau V4 comme en Moto2 avec Kalex. »
Jack Miller, pilote de l’équipe Pramac Racing chez Yamaha, a ainsi partagé son analyse approfondie sur les moteurs Yamaha et les défis auxquels l’équipe japonaise fait face en MotoGP. L’Australien, connu pour son franc-parler, a réitéré sa conviction que le quatre cylindres en ligne, actuellement utilisé par Yamaha, a encore un potentiel inexploité, malgré le développement en cours d’un moteur V4 pour rivaliser avec les autres constructeurs.
Le pilote a souligné les avantages de cette configuration, notamment en termes de centre de gravité et de placement du réservoir de carburant. « Après avoir piloté un quatre cylindres en ligne, vous comprenez les avantages et les inconvénients. Je pense que le centre de gravité est quelque chose de fantastique. Évidemment, la largeur est peut-être l’un des plus gros problèmes, mais pouvoir placer le réservoir de carburant et tout le reste beaucoup plus bas sans avoir ce cylindre en dessous est un vrai atout. »
Miller a également insisté sur la nécessité de ne pas fermer la porte à cette technologie. « Il existe certainement différentes manières de contourner les problèmes, et je crois toujours qu’il y a plus à tirer d’un quatre cylindres en ligne que ce que nous obtenons actuellement. Il n’est pas nécessaire de fermer les portes. Si vous dites “nous en avons besoin”, ce n’est pas la bonne façon de travailler. Je pense que Yamaha aborde la situation de manière positive et essaie de comprendre toutes les circonstances avant de prendre une décision. »
Jack Miller : « chez Yamaha, ils travaillent sur ce projet depuis si longtemps, ils ont une grande connaissance de ce moteur, il ne faut pas suivre comme des moutons »
L’expérience de Yamaha avec le quatre cylindres en ligne est un autre atout selon Miller. « Ils travaillent sur ce projet depuis si longtemps, ils ont une grande connaissance de ce moteur. En course, quand tout le monde voit quelqu’un faire la même chose pendant deux années consécutives, tout le monde suit comme des moutons. C’est la même chose avec la situation Boscoscuro/Kalex en Moto2. C’est ce qui arrive. »
Miller, qui fait ses débuts chez Yamaha en 2025, est convaincu que l’équipe japonaise a tous les éléments pour réussir. « Ils ont toutes les pièces du puzzle, il leur faut juste du temps pour les assembler. Nous courons après les dixièmes, pas les secondes. Ils sont si proches mais si loin. Les plus difficiles à trouver sont les derniers dixièmes. »
Le pilote a également salué le travail de l’équipe de test de Yamaha, qui compte des figures expérimentées comme Andrea Dovizioso et Augusto Fernandez. « Ils se donnent à fond, avec Augusto et Dovi également, et même Cal Crutchlow lorsque sa main se remet. Ils ont une équipe fantastique là-bas pour essayer de travailler, de se développer et de nous apporter des choses. Je dirais probablement que c’est l’une des meilleures équipes d’essais dans ce domaine, en termes de richesse de connaissances avec Dovi et aussi de la jeunesse et de l’enthousiasme d’Augusto. J’ai l’impression qu’il a le sentiment d’avoir des affaires inachevées ici et que ce rôle de pilote d’essai est comme son chemin de retour, donc il essaie de tout donner. »
Malgré son statut de pilote satellite chez Pramac Racing, Miller se sent pleinement intégré au projet Yamaha. « C’est à peu près identique en termes de pièces, en termes d’éléments de test, tout », a-t-il expliqué, comparant son rôle à celui de Fabio Quartararo et Alex Rins dans l’équipe d’usine. « Avant, Yamaha était, disons, une entreprise qui était assez fermée avec ce qu’elle faisait en termes de pilotes d’usine et de pilotes satellites. Elle a complètement tourné cette page. C’est un nouveau départ, pourrait-on dire. »
Miller a également souligné la collaboration étroite entre les pilotes pour faire progresser la machine. « Nous avons travaillé structurellement sur l’ensemble du plan de test tout au long du programme d’essais. J’essaye un châssis et je le passe ensuite à tous les pilotes pour essayer d’obtenir des informations de chacun pour ensuite faire mieux à l’étape suivante. Je pense qu’ils agissent correctement et cela montre leur engagement total pour améliorer le projet et améliorer leur position. »
Jack Miller reste optimiste quant à l’avenir de Yamaha en MotoGP. Avec du temps, une équipe de test solide et une approche ouverte, l’équipe japonaise a tous les ingrédients pour revenir au sommet. Et Miller, avec son expérience et sa détermination, compte bien y contribuer activement.