Jack Miller est arrivé en MotoGP en 2015, soit pratiquement en même temps que le projet RC16 de KTM, et les voilà à présent réunis sous le même toit. Mieux, l’Australien retrouve la marque de ses premiers succès sur la scène internationale en Moto3, ce que ne manque de rappeler les Autrichiens, ravis de réintégrer ce talent dans ses rangs. Après Honda et Ducati, Jack Miller est maintenant en concurrence avec Maverick Viñales, passé par Suzuki et Yamaha avant de piloter pour Aprilia, pour devenir le premier pilote MotoGP vainqueur avec trois marques. Mais la plus-value de JackAss, c’est son indéniable cote de popularité qui est du pain béni pour un constructeur comme pour le promoteur Dorna…
Et c’est avec cet aspect humain que l’on commencera, au sujet de son intervention faite lors de la présentation des troupes de Mattighofen, en vue de la saison 2023 de MotoGP. Pourquoi Jack Miller fait-il quasiment l’unanimité parmi les fans des Grands Prix ? Quel est son secret ? En fait, il n’y en a pas vraiment et il pourrait être partagé par tout le monde… Il explique ainsi dans des propos lus sur crash.net : « ce n’est pas trop difficile » explique l’Australie, le plus simplement du monde… « En fin de compte, je suis un type normal comme tout le monde, donc c’est comme ça que je me vois ».
Il développe : « mon travail consiste à piloter une moto, mais en fin de compte, nous n’avons que la peau sur les os, donc cela ne change pas le facteur humain, je suppose. Je pense que les gens sont peut-être attirés par quelqu’un qui montre un peu plus d’émotions humaines normales. Dans les bons et les mauvais moments. Les gens sont un peu plus attirés par ça, les gens peuvent s’y identifier un peu plus, donc je pense que c’est plutôt bien dans notre sport de nos jours ».
Un constat qui ouvre forcément sur une évaluation critique de son milieu : « beaucoup de gens sont presque robotisés ou formatés dans leurs émotions, alors que je pense que les fans eux-mêmes aiment quelqu’un avec qui ils peuvent s’identifier et quelqu’un qu’ils peuvent comprendre ». Sur le sujet, il termine : « et vous savez, nous traversons tous ce genre de montagnes russes qu’est la vie ».
Jack Miller : « l’horloge tourne pour tout le monde et tout le monde veut des résultats«
Cela étant dit, Jack Miller revient sur le thème de la dure compétition qu’est le MotoGP : « c’est incroyable de voir le chemin parcouru par KTM tout au long de ma carrière en MotoGP, de les voir grandir, à peu près depuis aussi longtemps que moi ! Ce qu’ils ont accompli en peu de temps avec un tout nouveau projet a été assez impressionnant. Donc, j’ai hâte de mettre à profit ce que j’ai appris pendant mon temps en MotoGP et de l’appliquer à ce projet. J’espère que nous pourrons nous améliorer tous les deux ».
Mais il sait que rien ne sera simple : « nous voulons tous bien faire dès la première course… mais nous avons encore un peu de chemin à faire avant », a déclaré Miller. « L’horloge tourne pour tout le monde et tout le monde veut des résultats. Il y a beaucoup d’argent, il y a beaucoup de temps, il y a beaucoup d’efforts investis dans le projet et tout se résume aux pilotes en fin de compte mais… j’essaie de ne pas trop me concentrer là-dessus… ».
Ne se fixant pas d’objectifs pour sa première des deux années signées avec KTM, Jack Miller livre plutôt cette considération générale pour 2023 : « je sais que si je peux me mettre à l’aise tout au long des tests et comprendre comment vraiment m’approprier cette moto, je suis sûr que nous pourrons faire quelque chose… Avec mon expérience et mes connaissances, nous pourrons prendre le meilleur de la moto et pousser pour les résultats ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite en rappelant que, comme équipier, il aura une sacrée pointure qui connait tout de la RC16 : Brad Binder.