MotoGP : Jack Miller est content de sa vélocité qui n’est pas seulement due à sa Ducati

Il s’est fait quelque peu oublier mais il pourrait être la surprise d’une entame de saison tardive due à la crise du coronavirus. Il s’agit d’un Jack Miller que Cal Crutchlow a cependant identifié comme un danger potentiel. Et pour cause : il a été le seul durant deux longs deux mois à pouvoir continuer à rouler, dans son Australie natale qui n’a pas connu le confinement. Il est donc en grande forme. Et il est en plus bien armé avec une Ducati qui file comme l’éclair. Mais il n’a pas seulement cet atout dans sa manche…

Cette année 2020 sera peut-être celle de la consécration pour Jack Miller. Entendez par là qu’il tient la corde pour le poste de second d’Andrea Dovizioso au sein du team officiel. Voire mieux si, sensationnellement, DesmoDovi et Borgo Panigale n’arrivaient pas à s’entendre pour poursuivre une collaboration commencée en 2013.

Pilote Pramac Ducati, il sort d’une bonne campagne 2019 et surtout de bons tests hivernaux. Comme ses collègues, il attend à présent impatiemment de pouvoir reprendre le guidon de sa MotoGP. Un souhait qui devrait être exaucé le 19 juillet à Jerez.

L’Australien de 25 ans fait ainsi le point de situation : « la moto fonctionne très bien », déclare Jack Miller avec confiance. « J’étais le plus rapide au test de vitesse de pointe tous les jours. Je ne suis vraiment pas le pilote le plus léger du domaine. » Un compliment pour la Ducati, mais pas seulement… « Cette solide performance est liée à mon casque AGV et mon cuir Dainese. C’est le meilleur package aérodynamique que vous puissiez obtenir. »

Il poursuit : « lors du test à Losail, nous avons également vu à quel point les nouveaux pneus Michelin s’harmonisent avec la GP20. On était très bien au Qatar après les longs runs. C’était agréable à regarder. Les pilotes d’autres constructeurs ont eu plus de problèmes, comme je l’ai entendu lors de conversations personnelles. »

Miller a déjà remporté cinq troisièmes places en 2019. Mais il sait qu’il sera difficile de se battre pour la victoire régulièrement avec une machine d’une équipe privée. Les autres usines ont également progressé, notamment Yamaha et Suzuki, comme le montrent les résultats des tests. « Il est presque impossible de faire d’énormes progrès sur votre moto d’une année sur l’autre aujourd’hui. Toutes les motos sont proches de la limite, le moindre détail a été exploité. Mais la GP20 s’est nettement améliorée dans tous les domaines. »

Plus véloce en ligne droite mais aussi dans les virages

« Jackass » a aussi noté un clan Honda moins serein : « dans les tests, Honda avec Marc et Cal n’étaient pas aussi proches du sommet qu’ils l’étaient pendant la saison de course 2019 », explique Jack. « L’année dernière, j’ai beaucoup combattu Marc et Cal, même en ligne droite. Mais dans les tests d’hiver, ils étaient en moyenne 8 km/h plus lents en ligne droite que moi. Ducati a définitivement fait un autre grand pas du point de vue du moteur. Yamaha a rattrapé Honda. Mais en vitesse de pointe, ils n’ont aucune chance contre Ducati. Aprilia a fait le plus grand progrès constaté. Ils ont une aile assez large à l’avant, ce qui dévorera certainement beaucoup de puissance moteur. Néanmoins, ils étaient assez compétitifs à vitesse maximale. »

Miller a cependant trouvé un autre domaine dans lequel la Ducati s’est améliorée. « Nous ne perdons guère de temps à changer de direction. Les ingénieurs Ducati ont définitivement surmonté cette faiblesse, et l’ont éliminée » assure-t-il sur Speedweek.com avec Günther Wiesinger. Si ce constat se vérifie, nul doute que l’on verra pas mal de Ducati aux avant-postes cette saison…