Les salaires sont un sujet important dans notre société, et Jack Miller n’hésite pas à donner son avis sur la question avec sa franchise habituelle. L’Australien, arrivé en MotoGP par la petite porte en 2015, directement après avoir quitté le Moto3, s’exprime sans tabou sur le nerf de la guerre. Il s’agit là d’informations très intéressantes car peu souvent partagées par les pilotes. Miller, qui n’est pas à plaindre après avoir passé deux années chez Ducati, parle de la difficulté de transformer sa passion en métier.
Selon lui, la situation est assez alarmante au plus haut niveau. « Les rookies signent pour 60 000. Je vous le jure. Et en tant que débutant, vous n’avez aucune garantie de recevoir des bonus. Ce n’est plus ce que c’était. Quand je suis arrivé, le salaire de base était d’environ 250 000. Mais maintenant, au moins, on a plus de pilotes payants, qui existaient encore quand je suis arrivé. C’est fini et c’est fantastique » affirmait-il dans le Gypsy Tales Podcast, comme le rapporte Crash.net.
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— MotoGP™🏁 (@MotoGP) March 30, 2025
Étant donné qu’il s’exprime sur un média australien, il y a fort à parier pour qu’il évoque des sommes en dollars australiens (60 000 AUD = 32 740 €, et 250 000 AUD = 136 420 €). Effectivement, une fois la conversion réalisée, ça ne laisse pas beaucoup de marge. Cela peut s’expliquer par la montée en puissance des équipes satellites, qui ont moins de moyens que les usines, mais aussi, au contraire, par la descente aux enfers des constructeurs japonais, qui étaient réputés pour grassement payer leurs pilotes.
Si ces sommes peuvent paraître importantes, il ne faut pas oublier qu’il s’agit là d’athlètes à temps plein, au même titres que les pilotes de F1 qui eux, sont payés jusqu’à 50 000 000 $ l’année depuis plus de vingt ans. « J’adore ce que je fais, et je le ferais même gratuitement. Mais il faut comprendre que tous les jours où on n’est pas sur la moto, on se casse le cul à la salle. Et surtout, on a aucune autre formation sur laquelle se reposer. Déjà, en tant qu’Australien, je suis parti à l’autre bout du monde. Certains quittent leur pays à 13 ou 14 ans. Piloter, c’est tout ce qu’ils savent faire. Les gens doivent connaître ses choses-là » concluait-il.
Pensez-vous qu’un salaire minimum devrait être instauré en MotoGP, notamment pour les rookies ? Dites-le-nous en commentaires !

Photo : Michelin Motorsport
Photo de couverture : Michelin Motorsport