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Jack Miller

La question a accompagné toute la saison un clan Ducati fort de six motos face au soldat isolé de Yamaha Fabio Quartararo : avec un tel effectif et au vu des investissements consentis, ne serait-il pas judicieux d’assumer des consignes d’équipe au profit d’un leader qui bénéficierait ainsi d’une aide providentielle pour faire la différence ? Lorsqu’il est devenu clair que Bagnaia serait la dernière carte à jouer face au Français, l’idée est revenue sur le devant de la scène tandis qu’à Austin on a cru y déceler son application. Mais Jack Miller rassure : tout ceci n’est qu’un malentendu…

Et d’ailleurs, avec maintenant 52 points de retard à trois Grands Prix du but, il est sans doute déjà trop tard pour décider de ces fameuses consignes. Mais Jack Miller assure que l’on se fourvoie. Celui qui a ainsi laissé passer son équipier Bagnaia, dès le reçu du panneau de son équipe depuis le muret des stands l’informant qu’il était collé à sa selle, n’a pas obéi à un ordre. Mais a fait preuve d’altruisme. Car il ne faut pas confondre consigne de l’équipe et esprit d’équipe…

Invité du Festival du sport de Trente avec Bagnaia et Paolo Ciabatti pour Ducati, il a ainsi commenté : « clairement, ton coéquipier est le premier que tu veux battre, mais tu sais… Ça ne peut pas toujours être comme ça. Nous avons une excellente relation, je viens de lui rendre la vie plus facile. Je l’ai laissé passer parce que j’ai vu qu’il allait fort et qu’il me dépasserait de toute façon, honnêtement c’était une évidence. Cette année, chez Ducati, nous avons un bon environnement, je suis heureux qu’il en soit ainsi et j’aimerais qu’il continue ainsi ».

Jack Miller

Jack Miller : « qu’il faut traiter les autres comme vous aimeriez qu’ils vous traitent« 

L’Australien ajoute même : « il est nécessaire d’entretenir un respect mutuel. Les courses sont un jeu où on aspire à gagner certes, mais qu’il faut traiter les autres comme vous aimeriez qu’ils vous traitent ».

Bagnaia a répondu : « en MotoGP, je l’ai trouvé comme coéquipier et tout de suite il y a eu beaucoup de respect. Dans le garage on parle souvent de pneus et de stratégies… Mais aussi de Supercross, il est vraiment passionné et va très vite. Quant à la sérénité dans le box, à mon avis nous sommes désormais parmi les meilleurs dans le paddock. Nous faisons toujours en sorte de s’entraider ».

Une cohésion qui pouvait qu’aller droit au cœur du directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti qui a ainsi défini ses deux pilotes : « ils sont tous les deux très rapides et ont remporté deux Grands Prix chacun, pour l’instant et sont vraiment capables de faire des choses incroyables. Ils ont des caractéristiques différentes, mais tous les deux savent tirer le meilleur parti de notre moto ».

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