Lors des séances d’essais de ce Grand Prix de Grande Bretagne il n’a échappé à personne que Jack Miller était très entouré à la descente de sa GP21, et qu’il y avait débat entre le pilote et son équipe technique. Davide Tardozzi était dans les parages, jouant presque les Monsieur Loyal. Pour autant ce n’était pas le cirque chez Ducati…
Certes, Jack Miller espérait sans doute mieux qu’une septième place au terme des qualifications et d’autant plus qu’il avait impressionné lors de la FP3. Cependant, après avoir seulement récolté 5 points lors des deux dernières courses, les progrès étaient évidents pour l’Australien de 26 ans. Mais on sait que ces derniers ne sont pas venus toit seul. Ils sont le fruit d’un recadrage sympathique de ses ingénieurs, sous la direction de Gigi Dall’Igna lui-même…
Sur Corsedimoto on découvre ainsi les propos de Davide Tardozzi : « après l’Autriche, nous avons fait comprendre avec les ingénieurs à Jack les erreurs qu’il commettait depuis un certain temps. Mercredi, les ingénieurs ont eu une réunion avec Jack ainsi que Gigi Dall’Igna qui a joué le rôle de modérateur. Il l’a conduite d’une manière paternelle mais décisive. Ils lui ont fait comprendre certaines choses qu’il a déjà mises en pratique sur le terrain ».
« Jack Miller a un caractère fantasque, il fait certaines choses à l’instinct »
Sur la table de réunion, les données télémétriques des pilotes Ducati, pour faire comprendre à Jack Miller où s’améliorer. Et les résultats se voient ce week-end à Silvertstone. « Ce fut une longue rencontre et Jack a été très réceptif et m’a donné une grande satisfaction. Nous parlons des vices de pilotage qu’il porte depuis un certain temps » a ajouté le team manager Davide Tardozzi. « Il a un caractère fantasque, il fait certaines choses à l’instinct, ils lui ont expliqué ce qui n’allait pas avec les chiffres, les graphiques et les comparaisons ».
Le suivi se fait aussi sur la stratégie… Lors de la FP3, après avoir imprimé le meilleur temps, les hommes Ducati se sont réunis autour de l’Australien pour la corriger. « Nous lui avons dit que ce serait stupide d’utiliser le deuxième pneu. Le temps qui compte est celui des qualifications, cela n’avait pas de sens de gaspiller un pneu neuf. Nous avons donc démonté le nouveau et remis l’ancien en place ». Miller est donc apprécié, mais aussi cadré.