Pecco Bagnaia s’est remis, au Mans, une forte pression qu’il avait pourtant fait en sorte d’adoucir après sa victoire à Jerez. Mais l’officiel Ducati a été victime, une fois de plus, de ses nerfs après que Bastianini l’a eu titillé avec sa GP21 avant de s’envoler vers la victoire. Il aura à cœur de se racheter sur ses terres du Mugello pour son Grand Prix d’Italie, mais ce ne sera pas simple. Car celui qui l’a battu dans la Sarthe sera tout autant dans son jardin. Il devra même se le coltiner sur la route lors d’un road trip…
Pecco Bagnaia n’a pas été inspiré après les qualifications du Grand Prix de France lorsque, heureux d’avoir réalisé la pole position devant Jack Miller, il a déclaré que ce dernier était l’équipier idéal à garder dans le box rouge. Un message reçu le lendemain, jour de la course, par un Bastianini de fait écarté par son compatriote pour une relation de voisinage, et qui lui a montré qu’il était loin d’avoir la légitimité de peser sur ce type de décision. D’ailleurs, Paolo Ciabatti, le directeur sportif de Ducati Corse a depuis encore décrédibilisé le vice-champion du monde 2021 sur le dossier en déclarant que Jack Miller n’avait quasiment plus aucune chance de poursuivre comme pilote d’usine, voire chez Ducati tout court, puisque KTM rode dans les parages de l’Australien…
Les trois hommes auront sans doute l’occasion de discuter de tout ça en prenant la route comme des motards lambda, ou presque, vers le Mugello. Car pour le trio Ducati, le Grand Prix à domicile a déjà commencé ce mercredi. Dans l’après-midi, ils sont partis de Borgo Panigale par le col du Futa en direction de « l’Autodromo Internazionale del Mugello » au nord-est de Florence. Jack Miller pilote une Multistrada V4, Francesco « Pecco » Bagnaia un Monster. Le duo d’usine du team Ducati Lenovo a été rejoint par le triple vainqueur de la saison, Enea Bastianini (Gresini Racing) sur une Diavel.
Les as du MotoGP sont accompagnés de membres des Ducati Owners Clubs de Bologne et de Florence. Enfin, un tour du circuit du Mugello et une photo de groupe avec Jorge Martin, Johann Zarco, Fabio Di Giannantonio, Luca Marini, Marco Bezzecchi et la wildcard Michele Pirro sont également au programme.
Road to Mugello with @PeccoBagnaia, @jackmilleraus and @Bestia23 🏍️
Join the Ducati trio as they ride to the iconic Mugello circuit alongside the Italian fans 🙌
https://t.co/MgIXzLGxUK— MotoGP™🏁 (@MotoGP) May 25, 2022
Pecco Bagnaia : « je ne peux plus rater de nouveaux points importants au Championnat du Monde«
Reste que pour Bagnaia, il est inconcevable de subir une nouvelle déconvenue dans le fief de Ducati, son employeur, avec qui il a signé jusqu’en 2024… « Nous roulons enfin au Mugello, j’ai vraiment hâte d’y être », a-t-il souligné. Il était parti de la pole position au Mugello l’an dernier, avant de chuter… « Courir en Italie est toujours très excitant. Je m’attends à un week-end fantastique avec tous les fans italiens et les Ducatisti sur la piste ».
Après le résultat blanc au Mans il y a dix jours, Pecco veut se racheter : « je veux me battre après la chute en France. Il est désormais plus important que jamais de ne plus commettre d’erreurs pour ne pas rater de nouveaux points importants au Championnat du Monde. Comme toujours, je vais donner mon maximum », a promis le septième du championnat, qui compte 46 points de retard sur le leader et tenant du titre mondial Fabio Quartararo et sa Yamaha, après un tiers de la saison.
De son côté Jack Miller a six points d’avance sur Bagnaia à la cinquième place. « Le GP d’Italie est toujours très spécial car c’est le GP à domicile de mon équipe », a déclaré l’Australien de 27 ans. « L’ambiance est incroyable et j’ai hâte de concourir devant tous les fans de Ducati. » Le deuxième du Mans, dont l’avenir de Ducati est en jeu, est combatif : « lors du dernier Grand Prix, j’ai développé un bon feeling avec mon GP Desmosedici et j’espère que je retrouverai ce feeling aussi au Mugello, sur un parcours que j’aime beaucoup. Dans l’ensemble, je suis d’humeur positive et je sens que je peux montrer un autre bon week-end ici en Italie » termine l’Australien.