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Yamaha

Que Fabio Quartararo domine totalement son sujet chez Yamaha est une situation que l‘on peut comprendre puisque nous parlons tout de même du Champion du Monde en titre. Lors du dernier Grand Prix d’Italie, il a encore montré toute sa vista en étant une menace permanente pour Pecco Bagnaia au guidon d’une Ducati que tout le paddock s’accorde pour être plus aboutie que son actuelle M1. Mais l’écart que le Français creuse avec ses collègues de marque relève de l’humiliation constante qui finit par poser question. Il s’agit, rappelons-le, d’Andrea Dovizioso, ancien triple vice-champion du monde du temps de la splendeur de Marc Marquez, et de Franco Morbidelli, voisin de box du tricolore et ancien Champion du Monde Moto2 millésime 2017 comme vice-champion du monde 2020 de MotoGP. Et sur le territoire national du Mugello, ils ont été en dessous de tout.

Les communiqués se suivent et se ressemblent au lendemain des Grands Prix pour Franco Morbidelli et Andrea Dovizioso. Et au vu des derniers résultats tirés de la huitième manche de la saison en Italie, il n’y a aucune raison que cela change. Au Mugello, ils ont passé l’étape du fond touché. Ils sombrent à présent dans les abysses. Jugez-en : Morbidelli, équipier de Fabio Quartararo, c’est-à-dire pilote officiel Yamaha, a terminé 17è à plus de 20s du vainqueur Bagnaia sur Ducati après 23 tours. Constater le désastre de Dovizioso, c’est comme boire le calice jusqu’à la lie : 20è sur 22 classés, à plus de 31s du même Pecco Bagnaia.

Pour noircir encore le tableau, il faut rappeler que les deux Italiens ont reçu le coup de grâce de Darryn Binder, rookie venu directement du Moto3, équipé d’une antique M1 version 2019 et qui les a remontés et passés après avoir tout de même purgé une pénalité dite du « long lap ». N’en jetez plus, la coupe est pleine… Pourtant, Morbidelli et Dovizioso arrivent encore à commenter l’injustifiable : « partir de la 23e position n’a pas été facile, mais j’ai rattrapé les pilotes devant moi qui se battaient. J’étais en 16e position. Malheureusement, je n’ai pas pu entrer dans le groupe dans la lutte pour les points. Darryn Binder était derrière moi tout au long de la course, mais il a ensuite utilisé mon aspiration pour me dépasser à l’arrivée. Mais dans l’ensemble, nous avons apporté quelques améliorations. On va essayer d’améliorer d’autres choses à Barcelone ».

Darryn Binder, Withu Yamaha RNF MotoGP™ Team, Sepang MotoGP™ Official Test

Combien de temps encore Andrea Dovizioso, Franco Morbidelli mais aussi Yamaha vont supporter ça ?

Et Andrea Dovizioso, que dit-il ? « Je n’étais pas rapide dans les virages. Je n’avais pas vraiment le rythme dès le premier tour, donc je ne pouvais pas rester avec les deux Yamaha car c’était le plan. Je suis très déçu, je n’ai pas pu essayer le pneu avant dur en essais libres, c’était peut-être mieux car d’autres l’ont utilisé. En tout cas, j’essayais de m’adapter au pilotage Yamaha, qui est loin d’être idéal ». A la question d’une retraite à la fin de l’année, Dovi répond que ce n’est pas d’actualité pendant que Franco Morbidelli s’accroche à son bail signé avec Yamaha jusqu’en 2023.

On rappellera que RNF passera sous pavillon Aprilia l’an prochain, ce qui devrait régler naturellement le cas de Dovizioso. Pour Morbidelli, ce sera une autre histoire. Mais même si autrefois chez Honda, actuellement chez KTM et chez Aprilia, il s’est détaché un leader qui domine ses compagnons de clan de la marque, jamais l’écart n’a été aussi flagrant et désespérant. Si Lin Jarvis dit pouvoir faire avec deux motos, il lui faut comprendre que faire à ce point avec un seul pilote ferait passer la politique Honda vue jusqu’à présent du tout Marc Marquez comme une réussite collective. C’est dire.

Darryn Binder, Withu Yamaha RNF MotoGP™ Team, Gran Premio Michelin® de la República Argentina

Résultat du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :

Crédit classement: MotoGP.com

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