C’est un Marc Marquez très dur dans ses propos à l’égard de Honda qui a fait le bilan d’un Grand Prix d’Italie qui s’est soldé par un nouvel abandon sur chute. Celle de trop visiblement, puisque l’officiel du premier constructeur mondial a clairement affirmé qu’il avait entre les mains une moto dangereuse, ce qui n’est jamais bon pour l’image de marque de celui qui l’a construite.
Marc Marquez n’a pas fait dans la dentelle au moment de commenter son nouvel abandon sur chute au guidon de sa Honda. Cette fois, il a clairement défini la RC213V comme une machine non seulement ratée, loin du compte, mais en plus dangereuse pour ses pilotes. L’octuple champion du monde a rappelé dans sa démonstration que son équipier Joan Mir et son collègue de marque Alex Rins étaient absents de la grille de départ de ce dimanche toscan, après être tombé au champ d’honneur de cette triste campagne d’Italie.
Un vrai réquisitoire qui devrait faire trembler les murs du HRC tandis que l’on rappellera qu’en MotoGP certains pilotes ont déjà été virés pour moins que ça … Voici ses propos tenus sur Sky Sport MotoGP : « j’ai fait une erreur quand j’ai chuté, mais l’erreur a commencé au premier virage ». Il précise : « cela se produit avec la moto que nous avons, vous ne comprenez pas ce qui se passe, mais l’avant se ferme, puis au virage suivant, je suis sorti large. Je ne peux pas conduire trop agressivement ».
Marc Marquez peut-il dire qu’une Honda est dangereuse pour ses pilotes sans provoquer une réaction venue du Japon ?
Alors qu’on lui rappelle que la prochaine étape aura lieu sur un Sachsenring où il règne généralement en maître, il répond : « vous pouvez gagner en Allemagne, mais cela n’aidera pas. Nous devons trop risquer. Mir s’est blessé vendredi, Rins hier ». Et il lâche : « on doit trop risquer, on veut gagner, mais c’est trop dangereux. Et on prend des risques pour bien faire, pas même pour gagner. Il y a tellement de choses qui ne vont pas avec cette moto. Dans tous les virages j’ai perdu du terrain, dans la ligne droite ils m’ont rattrapé. Au départ, ils m’ont dépassé à cause d’un problème signalé hier ». Il termine : « nous devons travailler et faire un changement d’ici la fin de la saison ».
Mais au vu de la réglementation, de la méthode de travail japonaise, et des moyens mis en jeu comme du retard abyssal pris sur des constructeurs européens, dont les premières innovations qui se révèlent aujourd’hui pertinentes ont d’abord fait l’objet de railleries au Japon, ce grand changement réclamé n’arrivera jamais. Et maintenant ?
MotoGP Italie Course : classement
Crédit classement motogp.com
