En ce samedi 29 mai 2021, Marc Márquez a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Mugello à l’issue de la deuxième journée du Grand Prix d’Italie.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol qui a bouclé la séance de qualifications à la 11e place, juste devant son coéquipier Pol Espargaró. Le numéro 93, en difficulté ce weekend en Italie en raison de son épaule droite toujours douloureuse, avait peu de temps auparavant réalisé le meilleur chrono de la Q1, mais en créant la polémique après avoir marqué à la culotte Maverick Viñales.
Un procédé peu fair-play de l’avis même du pilote Repsol Honda, qui explique avoir cherché de cette façon à combler le niveau de performance qui lui fait défaut ces jours-ci en Toscane.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Marc Márquez sans la moindre mise en forme.
Après votre incartade en piste avec Maverick Viñales, les responsables de Yamaha vous ont pointé du doigt en expliquant que votre tactique n’était pas fair-play. En avez-vous parlé avec Maverick ? Quelle est votre version de l’histoire ?
« Je suis bien sûr allé parler à
Maverick avant la conférence de presse. Je me suis excusé, car je
sais bien que ce n’est pas vraiment fair-play, et je lui ai dit
qu’il avait raison d’être en colère. Mais d’un autre côté cet
après-midi je ne me sentais vraiment pas très bien sur la moto.
Avec ma condition physique du moment plus tout le reste je n’étais
pas au mieux. A la fin des FP4 j’ai dit à l’équipe que je n’avais
aucune sensation sur la moto, et qu’il fallait qu’on suive
quelqu’un [en qualifications pour obtenir un résultat
correct].
On a alors regardé dans la liste et le gars
le plus rapide semblait être Viñales. Cela aurait été quelqu’un
d’autre, on aurait pris quelqu’un d’autre. Je l’ai donc suivi, car
c’était la seule façon que j’avais de progresser. Vous savez,
j’aurais aimé avoir un tout autre niveau et de pouvoir attaquer aux
avant-postes et que ce soit les autres qui soient contraints de me
suivre de la sorte, comme cela a été souvent le cas par le passé.
Mais cela ne s’est pas passé comme ça. Comme ça m’est arrivé par le
passé, j’imagine bien ce qu’a dû penser Maverick, et je m’en
excuse. Mais au bout du compte, ça reste dans les clous au niveau
de la réglementation. Maintenant mon objectif c’est de donner le
meilleur de moi-même pour aller chercher le meilleur résultat
possible demain. »
« Cela aurait été quelqu’un d’autre, on aurait suivi quelqu’un d’autre. »
Marc, vous avez déclaré que vous n’aviez pas été au meilleur de votre forme dans l’après-midi. Nous avons vu des massages au niveau de votre épaule. Est-ce que c’était plus compliqué qu’hier au final ? Et si c’est le cas, qu’attendez-vous de la course en de telles circonstances ?
« Les sensations étaient
globalement meilleures qu’hier, mais dans l’après-midi j’avais
vraiment moins de force dans le bras [droit]. C’est quelque chose
que je ressens vraiment dans les chicanes et les changements de
direction. L’épaule est douloureuse, mais hier j’ai aussi eu du mal
au niveau du bras et aujourd’hui cela a irradié jusqu’au cou :
Bref, la zone qui englobe l’épaule. En fait cette zone travaille
plus que l’autre bras, et ce n’est pas spécifique à
l’épaule.
Cela concerne vraiment toute la zone autour
: Le cou, le dos, le bras, le biceps, le triceps etc. On en a
rigolé avec Maverick, je lui ai dit que demain en course il allait
me passer et que j’allais finir à la position qui doit être la
mienne, autour de la 14e. En fait je ne sais pas exactement quelle
sera ma position au final, mais je sais qu’il faut que je termine
la course, que j’enchaîne les tours et que j’accumule les
kilomètres. C’est un processus mental difficile, mais c’est
nécessaire. »
« Il faut que j’enchaîne les tours et que j’accumule les kilomètres. »
Classement des qualifications du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :
Crédit classement : MotoGP.com