Pecco Bagnaia termine la première journée du Grand Prix d’Italie en haut de la hiérarchie avec sa Ducati. Une issue que tout le monde, peu ou prou, attendait. Cependant, les apparences sont trompeuses. Car il ne s’en est fallu que de 71 millièmes dans les ultimes instants de la FP2 pour en arriver là. Sinon, c’est une Suzuki à la vélocité bien moindre avec Alex Rins dessus qui aurait été la vedette de ce vendredi au Mugello. Et puis, les autres GP21 ont du mal à s’ancrer dans le top 10. Alors Bagnaia calme la ferveur des ducatistes…
En faisant le bilan de ses deux premières séances d’essais en Toscane, l’officiel Ducati Pecco Bagnaia s’étonnait encore de se voir identifier comme un solide favori : « en lisant les déclarations des autres pilotes, il semble que je suis condamné à gagner ici. Mais je ne vois pas ça comme ça ». Il précise : « je sais ce que j’ai à faire et ce que je peux faire. Si dimanche le résultat maximum possible est une 4e place, j’essaierai de l’obtenir et j’essaierai à nouveau dans une autre course. Je sais très bien que gagner au Mugello serait génial, mais ce n’est pas mon objectif ». Une phrase répétée puisque déjà formulée le jeudi. Une manière d’évier la pression à domicile…
Cependant, il ne peut nier qu’il est dans le coup : « être le premier, c’est toujours agréable, mais ce qui comptait c’était le rythme et comprendre si tout fonctionnait bien. Je peux dire que tout est comme je l’aime. Être 1er ou 5e ne change pas grand-chose. C’est différent si vous êtes 22e, mais ce n’est pas le cas. Nous verrons ce qui se passera demain ». On rappellera que son mentor Valentino Rossi est 21e…
« J’ai pu améliorer ma confiance à l’avant et garder un bon rythme avec les pneus usés. Je pense que j’ai commencé ce week-end de la meilleure façon possible et samedi nous continuerons pour être capables de mieux gérer l’usure du pneu arrière » précise l’équipier d’un Jack Miller dixième.
Bagnaia : « chaque moto a des forces et des faiblesses »
Justement, se considère-t-il au moins le leader chez Ducati ? Même pas… « Je pense que je peux apprendre de chacun de mes compagnons de marque. Miller est très bon au milieu du virage, Zarco en accélération. Cette piste convient particulièrement bien à mon style, c’est peut-être pour cela que je peux être si performant, mais je suis sûr que Jack et Johann seront aux premières places samedi » .
Evaluant ses collègues en GP21, il ne manque d’étendre son expertise à la concurrence : « j’ai vu les Yamaha aller très vite avec Quartararo, Viñales et Morbidelli, puis comme je l’ai déjà dit, je suis sûr que les autres pilotes Ducati vont s’améliorer et il y a aussi les Suzuki. Je dirais que 7 ou 8 coureurs pourront se battre pour la victoire, mais je sais aussi que j’ai un rythme très rapide. Je dois juste continuer sur cette voie, qui est la bonne ».
Pecco Bagnaia termine sur le fait que la hiérarchie révèle dans un mouchoir de poche des motos aux caractéristiques qui seraient presque opposées… « Chaque moto a des forces et des faiblesses, la Desmosedici est une moto difficile et fatigante à mener, mais nous récupérons en accélération et en freinage. La Yamaha est plus facile et plus rapide au milieu du virage, du moins c’est ce que je vois de l’extérieur, ne l’ayant jamais essayée. En fin de compte, les choses s’équilibrent ».
MotoGP Italie J1 : chronos
Crédit classement motogp.com