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Rossi

En ce jeudi 27 mai 2021, Valentino Rossi a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Mugello en prélude au Grand Prix d’Italie.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Valentino Rossi sans la moindre mise en forme.


Valentino, on est sûr qu’à chaque fois que vous revenez sur ce circuit vous avez des souvenirs incroyables ! Tristement, il n’y a pas de fans ce weekend et on ne verra pas dimanche de champs entiers de supporters pour vous soutenir. Êtes-vous curieux de voir si l’amélioration que vous avez trouvée au Mans sur le sec se confirme ici, alors que c’est un weekend important pour vous ?

Valentino Rossi : « Oui, c’est un endroit spécial pour tous les Italiens qui sont passionnés de motos, car c’est le lieu du Grand Prix italien depuis 30 ans. Et c’est également un endroit particulier : Vous savez, je suis arrivé hier dans la nuit et c’est formidable, le circuit, les collines toscanes, le paddock… C’est incroyable ! Oui, comme vous le dites, nous devrons voir car au Mans c’était un peu mieux mais malheureusement dimanche les conditions étaient très difficiles pour tout le monde. Nous verrons ici quelle est ma vitesse durant le weekend. »

Le Mugello, Catalunya et Assen sont trois circuits où vous avez des statistiques fantastiques. Beaucoup de gens se demandent si vous continuerez à courir l’année prochaine. Est-ce que ces trois courses sont très importantes pour votre avenir ?

« Oui, nous entrons maintenant dans une période très importante du championnat car il y a quatre courses en cinq semaines, et aussi, comme l’avait dit, des circuits importants comme le Mugello, Barcelone et Assen. Ensuite, sans la Finlande, nous aurons un mois d’arrêt, et bien sûr durant cette période tout le monde commencera à penser à 2022. Donc comme je l’ai dit au début, je prendrai ma décision à ce moment, mais ce n’est pas seulement ma décision : Je dois aussi parler avec l’équipe Petronas et avec Yamaha pour comprendre quels sont leurs plans pour l’année prochaine. Nous verrons bien, mais à coup sûr, ces quatre courses sont très importantes pour essayer d’obtenir de bons résultats. »

Pensez-vous battre le record de vitesse établi au Qatar et que pensez-vous des vitesses atteintes cette année ?

« Ici, au Mugello, ce qui est très impressionnant quand vous pilotez, c’est que la vitesse est très grande, pas seulement dans la ligne droite, mais également durant le tour. Je pense qu’ils peuvent battre le record de vitesse car habituellement, ici au Mugello, vous pouvez avoir quelques kilomètres/heure supplémentaires par rapport au Qatar. Mais oui, le freinage à San Donato, la bosse avant le freinage de San Donato, est je pense l’endroit le plus impressionnant du championnat. Et comme Jack l’a dit, à chaque tour, quand vous sortez du dernier virage, vous pensez déjà à la fin de la ligne droite (rires). Ce n’est pas facile mais c’est bon. »

Êtes-vous nerveux avant le début du weekend en sachant que vous venez au Mugello ?

« Oui ! La semaine, dès le lundi, vous ressentez une pression particulière au Mugello. C’est un peu différent. Quand je me suis réveillé lundi, je me suis senti un peu bizarre et je me suis demandé pourquoi, puis je me suis souvenu que c’était la semaine du Mugello. C’est parfois difficile à gérer mais c’est une très bonne sensation, et je pense que d’un certain point de vue cette année est un peu plus facile car nous avons un peu moins de pression du paddock et des personnes autour de la piste. C’est un peu plus calme. »

Êtes-vous inquiet pour l’avenir du Mugello, qui fait maintenant partie des circuits Old School, et qui n’est peut-être plus adapté aux vitesses que l’on atteint aujourd’hui ?

« Il est important de continuer à travailler sur les circuits et en particulier sur les zones de dégagements, car à coup sûr nos motos sont très rapides. Si l’on parle de sécurité à Jerez, nous sommes plus ou moins au même niveau au Mugello et il y a certains endroits où c’est un peu dangereux. Nous devons donc toujours essayer de pousser au maximum pour améliorer autant que possible les zones de dégagement. Mais ce n’est pas seulement Jerez et le Mugello, il y a beaucoup de pistes différentes où nous pouvons mieux faire. »

Revenir l’an prochain pour voir les fans, est-ce une raison pour continuer à piloter l’an prochain ?

« Non, ce n’est pas une raison pour continuer. Bien sûr, c’est particulier ici avec les fans autour, mais quoi qu’il en soit si je veux voir les fans autour, ici au Mugello, je peux venir pour regarder la course l’année prochaine (rires). Ce serait difficile de continuer juste pour ça. »

Y a une chance pour que vous signez avec Ducati pour votre équipe MotoGP ?

« Pour le team l’année prochaine, nous discutons avec Yamaha et Ducati. Nous verrons. Ce n’est pas encore terminé, mais je pense que nous pourrons avoir des nouvelles dans 10 jours où la semaine prochaine. »

Le principal changement sur les motos semble être le holeshot device. À quel point cela rend les choses difficiles pour vous le dimanche au départ contre les Ducati ?

« Oui, les départs sont maintenant cruciaux lors des courses MotoGP : C’est bien plus important qu’il y a cinq ou six ans car il est ensuite très difficile de remonter. Il est donc normal que toutes les usines travaillent et se concentrent davantage sur cet aspect. Avant, tout était dans les mains du pilote. Je pense que Ducati a été le plus malin en commençant à travailler sur le Start Device et qu’ils sont un ou deux crans en avant car il travaille depuis plus longtemps. Mais Yamaha a également réagi rapidement de ce point de vue. Vous ouvrez un Nouveau Monde quand vous commencez à utiliser ce système. Nous devons travailler, mais si vous faites un bon départ, ce n’est pas un désastre non plus avec notre moto. »

C’est possiblement votre dernier Grand Prix d’Italie au Mugello et il n’y a pas de fans. N’y a-t-il une certaine tristesse de ce point de vue ?

« Oui, ça peut l’être ! Vous ne devez pas penser comme ça, comme quoi c’est le dernier. C’est une course au Mugello, peut-être ma 27e, je ne sais pas (rires), et c’est super de voir que vous ressentez la même pression, d’un certain point de vue la même mauvaise sensation, quand vous arrivez au Mugello car vous voulez y faire un bon week-end. C’est très particulier car c’est la même chose qu’il y a 25 ans, et pour le reste, c’est comme ça. Vous ne devez pas penser que c’est à coup sûr la dernière, mais simplement vous concentrer et essayer de faire au mieux et de vous amuser. »

À partir de quelle moto le virage de San Donato a commencé à être délicat à prendre ?

« La première course au Mugello a été avec une Stock Production, une 125cc, et on pouvait prendre Arrabiata 1 et Arrabiata 2 à fond, donc San Donato n’était pas un gros problème. On a commencé à avoir des problèmes avec la 500cc, en 2000, 2001. Avec la 500, le saut avant le freinage a commencé à être un vrai problème, également parce que vous n’aviez pas d’anti-wheelie donc vous deviez serrer avec l’accélérateur. Je me rappelle que la première fois avec la 500, c’était vraiment critique. »

 

Crédit photos : MotoGP.com

 

 

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