De Diana Tamantini / Corsedimoto.com
Lorenzo Savadori, une année 2020 avec le titre en CIV Superbike plus trois courses en MotoGP. Son esprit est déjà en 2021, dans l’attente de la décision d’Aprilia… L’interview.
Le titre CIV Superbike et les trois dernières courses MotoGP. Une année 2020 pleine d’émotions pour Lorenzo Savadori, qui en 2021 pourrait être le protagoniste d’un défi encore plus grand. Aprilia se réserve le droit de décider ultérieurement si c’est lui qui sera choisi pour accompagner Aleix Espargaró, ou s’ils préféreront Bradley Smith. En attendant, il est plus que concentré sur son travail, afin d’apporter la meilleure aide possible au fabricant de Noale.
Quelle note donnez-vous à votre saison ?
« Je dirais 7,5. Dans l’ensemble, l’année a été positive. Je
tiens à souligner la victoire au championnat italien de Superbike,
une première pour moi et Aprilia. D’une façon générale, je donne
cette note parce que le but est toujours d’essayer de faire mieux,
de s’améliorer. »
Comment se sont déroulées les trois courses du MotoGP
?
« Bien sûr, ce fut une expérience très positive. Ce n’était pas
quelque chose qui était au programme, et quand ils me l’ont dit
j’ai été vraiment heureux. C’étaient trois courses en pleine
progression, où nous avons pu nous rapprocher de plus en plus.
C’était la chose la plus importante. Il est évident que je dois
continuer à prendre de l’assurance sur la moto car, dans
l’ensemble, je n’ai pas beaucoup roulé. »
Sur lequel des deux circuits vous êtes-vous le plus
senti à l’aise ?
« Sans aucun doute Portimão. Je n’ai pas fait beaucoup de
courses à Valence, mais je connaissais davantage la piste
portugaise. »
Comment se poursuit votre adaptation à la RS-GP
?
« Très bien. Il est évident que je dois m’adapter à la
catégorie, aux différences avec la moto que j’ai pilotée jusqu’à
présent. En gros, j’ai besoin de faire des kilomètres, c’est le
plus important. »
Quelle a été la plus grande différence en MotoGP
?
« J’ai particulièrement apprécié le fait que j’avais deux motos
dans le box. Je n’ai jamais eu cette possibilité auparavant. Cela
vous permet d’être beaucoup plus rapide pour faire des changements
et des comparaisons, en passant d’une moto à l’autre. En MotoGP,
tout est très beau, mais aussi extrême : il faut comprendre cette
moto et apprendre à tout gérer de la meilleure façon possible pour
pouvoir aller vite. »
Comment évaluez-vous la nouvelle RS-GP ?
« C’est certainement un grand pas en avant, elle s’est
développée dans tous les domaines. La seule chose qui ne nous a pas
aidés, c’est la crise de la Covid, qui ne nous a pas permis de
rouler autant que nous l’aurions souhaité. »
Pendant les courses, avez-vous suivi quelqu’un en
particulier sur la piste, pour « découvrir des secrets »
?
« Le niveau du MotoGP est très élevé, donc vous essayez
d’apprendre un peu de tous les pilotes. De toute évidence, Aleix
[Espargaró] connaît cette moto et peut très bien l’interpréter,
alors j’ai essayé d’apprendre le plus possible de lui. C’est un
pilote très fort. »
Comment se sont déroulés les tests de fin de saison
?
« Il a plu le dernier jour, donc malheureusement je n’ai pas pu
essayer quelques mises à jour pour 2021. Mais en général, cela a
été positif, nous avons quand même fait quelques kilomètres, ce qui
m’a été particulièrement utile. »
Comment voyez-vous la situation d’Aprilia pour 2021 ?
Avec vous ou Smith comme pilote officiel possible ?
« Ce que je peux dire, c’est que je vais essayer de continuer à
faire comme je l’ai fait jusqu’à présent, en me donnant toujours
110 %. Je me concentre principalement sur cela, je veux toujours
faire du bon travail. J’aimerais évidemment faire les courses, mais
pour le moment je ne fais que penser à ce que je dois faire, en
donnant constamment le meilleur de moi-même. »
Si vous n’êtes pas choisi comme pilote titulaire,
avez-vous déjà un plan B ?
« Pour l’instant non, nous attendons une réponse et le choix
d’Aprilia. Nous agirons en conséquence, nous verrons. »
Comment avez-vous vécu ces courses au niveau de
l’organisation, avec toutes les restrictions nécessaires
?
« Il est évident que l’année a été difficile pour tout le monde
: nous avons dû rester dans le paddock pendant toute la durée des
GP, en faisant toujours attention. C’est aussi pourquoi je tiens à
remercier toute l’organisation d’avoir pu monter une saison, ce
qui, j’imagine, n’a pas été facile du tout. C’était très positif
d’avoir pu le faire, et bien le faire, avec autant de
courses.»
Et maintenant, les vacances ?
« Je ne dirai pas qu’elles sont finies, parce que nous sommes à
la maison, mais la préparation a déjà commencé. Nous sommes déjà
pleinement concentrés sur la saison 2021. Il n’y a pas de
changements particuliers, bien qu’il y ait toujours des mises à
jour. »
Lire l’article original sur Corsedimoto.com