Pendant 6 jours en piste, Sylvain a parcouru plus de 300 tours du circuit de Sepang, et plus de de 2000 km. Guintoli réalisait son meilleur nouveau chrono personnel sur la piste malaise en 2’00.990, en compagnie des pilotes de développement d’autres constructeurs, et même de plusieurs pilotes permanents.
Chez Suzuki, Álex Rins s’est classé 12e et Joan Mir 10e. Est-inquiétant à un mois du premier Grand Prix au Qatar ?
« Non, au contraire, nous avons très bien travaillé au cours de ces six jours au total. La météo n’est pas toujours favorable sur ce circuit, et c’est difficile d’organiser une durée de séance longue de six jours, afin de pouvoir faire face à toutes les conclusions météorologiques. »
Par contre, si on prenait la moyenne des 20 meilleurs tours sur ces 3 jours d’essai, on obtenait : Rins 1’59.4, Viñales 1’59.5, Dovi 1’59.8, Márquez 1’59.8, Crutchlow 1’59.8 et Rossi 1’59.9. C’est nettement mieux pour Álex Rins.
« Álex Rins a en effet été très régulier, et toujours très rapide. Il est capable de faire de longs runs de bonne qualité. On comprend que les autres puissent s’inquiéter et se poser des questions. C’est un pilote d’avenir, très compétent qui fera parler de lui dans les années à venir.
Rins a également réalisé le plus grand pourcentage de tours sous les deux minutes et une seconde (2’1). C’est également bon signe ?
« Il est à l’aise dans la plupart des situations, a confiance en lui, est compétent et dispose d’une bonne moto comme d’un bonne équipe. »
Álex Rins a disputé son premier Grand Prix en MotoGP à 21 ans, Joan Mir va le faire à 21 ans aussi, et toi tu as débuté à 20 ans à Brno avec la Yamaha Tech 3. Tu savais que tu avais débuté plus jeune en MotoGP que tes coéquipiers espagnols ?
« Ah, c’est amusant, je ne m’en n’était pas rendu compte. Mais ça me remonte à 2002, tu as raison. Je vais les surprendre…
Joan Mir s’est classé 2e rookies (15e) devant Fabio Quartararo (16e) et Miguel Oliveira (19e). C’était un peu loin de Francesco Bagnaia (2e). Il y avait une raison ?
« Il faut être très prudent en analysant ces chronos. Les conditions météo ont beaucoup varié et les conditions de pistes n’ont donc pas toujours été les mêmes au moment où nous avons roulé. Plusieurs pilotes ont réalisé leur tour le plus rapide en 1’59 en fin de matinée, vers 11h, et il faut donc prendre du recul car c’est le moment le plus chaud. Tous ces temps sont à prendre avec des pincettes. »
Photos © Suzuki Racing