Après nous avoir expliqué hier son Grand Prix de Motegi, avec des points de vue de Carlo Pernat, Toshihiro Suzuki (Président de la marque) et Davide Brivio (team manager), ainsi que les différentes séances de tests auxquelles il avait participé pour le développement de la GSX-RR 2019, Sylvain nous parle aujourd’hui du nouveau moteur, de la future machine, des prochains tests de fin d’année, et de son avenir pour la saison prochaine.
Brivio a expliqué que « Guintoli disposait d’un moteur évolué avec plus de puissance, qu’il a déjà essayé lors d’un test privé sur ce même tracé de Motegi ». Quelle est l’amélioration qu’amène ce moteur par rapport à l’actuel ?
« J’avais un moteur différent qui délivrait plus de puissance, ce qui est bien. Mais quand tu ajoutes de la puissance à un moteur de MotoGP déjà très puissant, ça amène d’autres problèmes.
« Pour le moment, on a identifié des phases où on est mieux qu’avec la machine de 2018, mais il est encore trop tôt pour confirmer. D’autre part, de nouvelles pièces vont arriver avant que l’on fasse les choix pour l’année prochaine. L’évolution est constante. Mais oui, le moteur est plus puissant. »
Le moteur que tu as utilisé au Grand Prix du Japon sera-t-il celui homologué pour 2019, ou une autre version sera-t-elle testée à Valence après le GP, avant le lancement de la fabrication ?
« Non, on a encore d’autres spécifications à tester avant de faire les choix pour l’année prochaine. Il y a encore des évolutions prévues à venir. »
Quels sont les progrès principaux apportés par la GSX-RR 2019 par rapport au modèle 2018 ?
« Pour le moment, on est en train d’identifier progressivement de petites améliorations pour certaines phases. Mais souvent quand tu amènes des performances quelque part, tu peux aussi en enlever à un autre endroit, donc on est prudents. Il y a encore un peu de temps.
« C’est encore un peu tôt pour le dire, d’autant plus que la moto 2018 est très bonne, comme elle est en train de le prouver en ce moment (ndlr : Rins 3e à Motegi à 1.7 du vainqueur Marquez, après 5 podiums pour Suzuki en Argentine, Texas, Jerez, Assen et Aragon). Il n’est donc pas facile de trouver des améliorations !
« C’est une moto qui est régulièrement devant, régulièrement en bagarre pour le podium, donc il est important de prendre son temps pour concevoir des améliorations.
« On a déjà des phases où c’est un peu mieux. C’est hyper motivant et on a vraiment hâte maintenant de déterminer le package pour l’année prochaine et de se faire plaisir en essayant bientôt d’amener la Suzuki à la victoire. »
Seras-tu présent aux tests de Valence, juste après le dernier Grand Prix ?
« Ce n’est pas encore très précisément défini. Aux tests d’après Valence, normalement je ne devrai pas rouler car c’est une séance d’essai où les pilotes qui viennent de participer au Grand Prix peuvent tester la machine 2019 directement.
« Moi normalement j’ai un test à Motegi début novembre, puis un autre à Jerez fin novembre. J’irai peut-être à Valence, ce n’est pas encore défini. Ça va dépendre aussi de ce qui va y être amené comme matériel. »
Peux-tu nous parler maintenant de ton année 2019 ?
« Je vais continuer en 2019 avec Suzuki sur la même lancée. Je suis utile et je me fais plaisir dans ce rôle. On va de l’avant, donc on va continuer de la même manière. »
Tests et GP en wild cards ?
« Oui, exactement pareil ».
Photos © Suzuki et Michelin
