Joan Mir a terminé ce Grand Prix d’Indonésie de la même façon que déjà beaucoup d’autres cette saison, soit avec une chute. Le genre d’épilogue auquel un pilote Honda doit s’attendre lorsqu’il prend la piste avec une RC213V, même s’il s’appelle Marc Marquez qui n’a d’ailleurs pas fait mieux que son équipier à Mandalika. Reste que, contrairement à celui qui quittera le box officiel Repsol à la fin de cette saison, le Majorquin a vu une chose positive avant son accident. Car figurez-vous qu’à un moment, dans la compétition, il s’est retrouvé à rouler dans les mêmes chronos que Jorge Marin et Pecco Bagnaia. Cependant, il ne saurait en expliquer la raison, puisqu’il roule avec la version 2023 de la Honda, l’évolution 2024 ayant été abandonnée …
Au moment de faire le bilan de ce Grand Prix d’Indonésie, Joan Mir livre ce sentiment qui mérite réflexion : « j’ai chuté, donc bien sûr le résultat est un désastre, mais je voyais du potentiel. J’ai pu rouler vite. Pas pendant beaucoup de tours, mais vite ». De prime abord, on croirait à un dialogue tout droit sorti d’un opus du « Joe Bar Team », mais le Champion du Monde 2020 de MotoGP avec Suzuki est très sérieux : « j’ai commencé à faire des tours en mi-31 dans une partie de la course. Et si vous vérifiez, le seul qui faisait de meilleurs temps au tour, de quelques dixièmes, était le leader de la course Jorge Martin ».
En effet, Joan Mir a bondi de sa dix-neuvième place sur la grille à la onzième avant d’avoir des démêlés avec Franco Morbidelli qui ont ruiné ses efforts. Mais, du 8e au 11e tour, juste avant sa chute, l’officiel Honda a réalisé des temps compris entre 1’31,5 et 31 »6. Pendant ce temps, Jorge Martin tournait entre 1’31,0 et 31,4 s, et le futur vainqueur Pecco Bagnaia a établi des temps allant de 1’31,3 à 31,5 s.
Joan Mir : « avec les carénages immenses, le vent sera un défi pour tout le monde à Phillip Island »
« C’était donc une bonne amélioration », insiste Mir. « J’en suis assez content. Mais il est également vrai que nous sommes très, très sur le fil du rasoir et que la chute est ce qu’elle est. Je suis déçu de ne pas pouvoir terminer la course. Mais nous avons tiré du positif de cette course. Nous devons vraiment nous concentrer là-dessus ». Certes, mais il précise aussi : : « nous roulons la même moto que lors du début de saison. On ne peut donc pas faire de miracles avec cette moto. Des tracés comme Mandalika sont probablement les pires pour notre package ».
Une remarque qui l’amène à se projeter sur les épreuves encore à faire cette saison, dont celle de ce week-end … « Peut-être que si nous allons sur les pistes avec plus de stop-and-go, nous lutterons moins, comme à Motegi ou en Inde. Mais en Malaisie, nous lutterons de la même manière. Phillip Island ? Normalement, la température chaude pour notre moto n’est pas très bonne. On patine beaucoup. Donc en Australie, nous n’aurons pas ce problème ! C’est vrai que la piste est un défi pour chaque pilote, notamment parce que nous n’y allons qu’une fois par an ».
Il termine : « avec les carénages immenses, le vent sera un défi pour tout le monde. Avec le sillage et tout ça va être intense de faire les courses là-bas ! Mais oui, je vais essayer de marquer des points et de faire le résultat car après l’Inde, je pense que nous avons fait un pas en avant, et en Indonésie j’ai pu rouler vite ».
Résultats de course MotoGP GP d’Indonésie
Classement Général MotoGP
Crédit classement motogp.com