Fabio Quartararo a su créer la surprise ce samedi en signant la pole position en Indonésie, dans le cadre du premier GP disputé à Mandalika. Le Champion du monde 2021 emmènera sur la première ligne de la grille les deux pilotes Pramac, Jorge Martín et Johann Zarco.
Pecco Bagnaia a, quant à lui, décroché la sixième place à l’issue des qualifications, un bon résultat sachant que le pilote Ducati a dû en passer par la Q1. Le pilote italien a livré après-coup ses impressions aux journalistes, et nous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Pecco, Pol Espargaró assure
que le changement de pneu arrière a avantagé Ducati, mais le fait
est que vous étiez déjà dans le coup lors des essais le mois
dernier. Quel est votre avis là-dessus ?
« Je ne
sais pas pourquoi il dit ça. Il est clair que nous avons là un pneu
différent, qui offre moins de grip que lors des essais. Pour ma
part, c’est vrai que je le préfère car lors des tests je me suis
surtout attaché à enchaîner les tours en essayant différentes
choses sur la moto. Je voulais alors vraiment comprendre les choses
pour être fin prêt pour la première manche au Qatar. Je voulais
accumuler les tours pour gagner en confiance et avoir les
meilleures sensations possibles sur la moto. Mais je ne sais pas si
ce nouveau pneu nous avantage vraiment. Avec l’ancien nous étions
plus rapides qu’aujourd’hui. Le fait est que Pol affirme cela alors
que c’est lui qui a été le plus rapide lors des FP1… »
Vous allez prendre le départ
depuis la deuxième ligne de la grille, et il apparaît que vous avez
eu un très bon rythme lors de votre premier relai. Pensez-vous
qu’ici partir depuis cet emplacement soit un désavantage
?
« Si hier on m’avait dit que je ferais ce
résultat aujourd’hui, j’aurais signé sans hésiter ! C’est vrai
qu’hier nous avons joué de malchances avec les drapeaux jaunes,
mais à chaque fois que vous devez en passer par la Q1, ce n’est pas
une partie de plaisir. Nous avons fait du très bon travail, et
partir depuis la sixième position est une bonne chose. Bien sûr il
va être très important de ne pas prendre un départ comme celui du
Qatar. Il va au contraire falloir passer devant les autres pilotes
car ici il ne va pas être facile de dépasser, sans compter qu’avec
la chaleur qui règne ici, les pneus vont facilement surchauffer et
leur pression augmenter. »
Le pneu arrière semble poser
beaucoup de problèmes aux pilotes. Quel est votre avis à son sujet
?
« Le problème réside dans la température. En ce
qui concerne le flanc gauche du pneu il n’y a rien à dire, car de
toute façon ici il y a moins de virages à gauche. Le problème avec
les virages à droite, à plus forte raison quand il s’agit de
virages lents, c’est que vous devez vous attendre à avoir beaucoup
de patinage. Lors de mon second relai en Q2, j’ai bien failli
perdre l’arrière dans le virage 11 en entrée, et j’ai dû avorter
mon tour lancé. Le seul qui semble bien gérer la situation pour le
moment, c’est Fabio Quartararo. Lors des FP4 il a été très rapide
et compétitif. Dans notre cas nous sommes certes rapides, mais sans
doute pas autant que lui. Nous allons donc essayer de prendre les
devants en course et le bloquer pour qu’il ne puisse pas développer
son propre rythme. Je pense qu’on va assister à une course assez
similaire à ce qu’on peut voir de coutume à Barcelone, où il faut
savoir faire preuve de patience et où vous ne pouvez pas attaquer
comme vous l’entendez car le pneu arrière se désagrège très
vite. »
Vous avez déclaré que ce
n’était jamais une partie de plaisir de passer par la Q1. Le fait
d’avoir dû y participer aux côtés des deux pilotes Repsol Honda
ainsi que Joan Mir a-t-il rendu cette partie des qualifications
encore plus stressante ?
« Il est clair que c’est
mieux d’avoir ces grands noms derrière soi au départ, mais quand
vous êtes en qualifications vous êtes vraiment pleinement
concentré, et je dois avouer que vous ne vous souciez guère de vos
opposants à ce moment-là. Quand je me suis re-penché sur mes
chronos, je me suis rendu compte qu’au final mon premier chrono
aurait été suffisant pour passer en Q2. Mais je voulais améliorer
car hier je me suis fait avoir avec les drapeaux jaunes, et ce
matin j’ai été bridé par le fait que la piste était en partie
détrempée. Je voulais faire un bon chrono de sorte d’être bien
lancé pour la seconde partie des qualifications. Mais le fait est
qu’enchaîner les FP4, puis la Q1 et ensuite la Q2, ce n’est
vraiment pas facile. Cela a été difficile pour moi, mais je suis
content de mon résultat au final. »