Ce samedi 19 mars 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit de Mandalika sur l’île de Lombok, au terme de la deuxième journée du Grand Prix d’Indonésie 2022.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui déroule son week-end indonésien en réalisant la pole position, la première depuis Barcelone 2021.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio, vous avez été le plus rapide en FP2 et vous avez
obtenu une pole position peut-être cruciale, mais vous avez aussi
été très rapide en FP4. Cela s’annonce bien…
Fabio Quartararo : « Oui, je me suis senti
très bien. Au final, sur un tour cela faisait longtemps que je
n’étais pas senti aussi bien, et ici je me suis senti très bien dès
la FP2 quand j’ai mis le pneu arrière tendre. Je suis aussi très
heureux de la FP4 car j’ai fait 14 ou 15 tours d’affilée et le
rythme était très bon. Je pense que c’était le plus important de
faire ces tours d’affilée pour voir la constance du pneu arrière.
Je suis très heureux car je m’attendais à beaucoup plus de
dégradation à l’arrière. Pour être honnête, je me sens très bien et
demain j’essaierai peut-être le médium durant le warm up, ou je
ferai davantage de tours avec le tendre. »
À quel genre de course vous attendez-vous demain
?
« C’est difficile à savoir car c’est un nouveau circuit et nous
ne savons pas exactement à quoi nous attendre, mais mon principal
objectif est d’essayer de faire de mon mieux et au final nous
verrons bien quel résultat nous obtiendrons. Mais la première chose
est que je me suis sentis bien mieux qu’au Qatar et je sens que mon
potentiel est beaucoup plus élevé pour me battre ici pour un podium
ou la victoire. Donc nous verrons bien ce que nous pourrons faire
mais la première chose est de prendre du plaisir, puis nous verrons
ce que sera le résultat. »
Beaucoup de pilotes prédisent qu’il sera très difficile
de suivre demain, à cause de la chaleur dans le pneu avant. Cela
rend-t-il votre pole position aujourd’hui la plus importante depuis
très longtemps ?
« Oui, car avec notre moto nous souffrons beaucoup pour
doubler, donc vous devez alors jouer un peu avec la pression avant
le départ. Mais sur ce genre de circuit où il fait très chaud,
c’est toujours mieux de partir devant que derrière, donc je pense
que c’est une piste très adaptée pour s’élancer de la première
ligne. Nous verrons bien comment sera mon départ mais normalement
je ne suis pas trop mauvais cette année (rires). »
Comment ressentez-vous les nouveaux pneus Michelin avec
la carcasse plus rigide ?
« Pour moi, je préfère
les pneus du test qui, selon moi, offrent plus de performance et de
constance. Ce pneu est un peu plus confortable à rouler, vous vous
sentez un peu moins à la limite mais vous sentez qu’il a moins de
performance et qu’il patine un peu plus. Mais c’est une petite
différence. J’ai une petite préférence pour le pneu du test.
»
Si la course se déroule sur le mouillé demain, cela
affectera-t-il votre niveau de performance ?
« Je
pense que j’ai fait un petit progrès sur le mouillé. Pas vraiment
sur le mouillé, mais même l’année dernière avec des pneus pluie sur
une piste sèche, je me sentais vraiment mal et nous avons fait un
changement plutôt important sur la moto et je me suis senti bien
mieux. Au final, je ne peux pas contrôler la météo, donc qu’il
pleuve ou que ce soit sec, je ferai de mon mieux. Mais bien sûr, si
je dois choisir, ce sera sur le sec. »
Comment se comporte la partie du circuit resurfacée
?
« Pour être honnête, je pense que c’est étrange.
Selon moi, c’est bien mieux dans les parties où on accélère mais
c’est pire au freinage. Et il y a aussi toujours des patchs
d’humidité qui sont selon moi assez dangereux entre les virages
quatre et cinq, car je pense que c’est l’une des parties les plus
rapides du circuit. Par contre, en ce qui concerne les petits
graviers qu’on a reçus durant le test, il y en a beaucoup moins,
Donc si je dois choisir, c’est bien mieux maintenant que lors du
test. »
Les trajectoires restent apparemment très étroites. Cela
sera-t-il une pression des pilotes agressifs de derrière ou un
avantage ?
« Pour moi, c’est l’une des pistes les
plus délicates pour doubler et c’est pourquoi j’ai dit qu’il était
positif de partir depuis la première ligne. Concernant les pneus,
je me sens plutôt bien car j’ai fait au total 19 tours avec
l’arrière dur, et mon dernier tour n’était peut-être pas le plus
rapide mais il en était vraiment proche. C’est donc positif et je
pense que la dégradation n’est pas massive: vous sentez une
dégradation mais vous pouvez piloter d’une façon différente pour
faire le chrono. »
À quel point est-ce différent de piloter la Yamaha ici
et au Qatar ?
« Il y a deux choses, pas trop de
ligne droite et beaucoup plus d’adhérence. Je pense que ce sont les
choses les plus importantes nous avons besoin, et encore plus que
la ligne droite, je pense que c’est l’adhérence à l’arrière. Quand
nous avons cela, nous pouvons être très rapides, mais quand nous ne
l’avons pas, il y a une grande dégradation. Disons que nous ne
pouvons pas vraiment avoir quelque chose au milieu : soi c’est très
bien, soit c’est très mauvais. Oui, je pense que c’est ça le plus
grand progrès. »
Avez-vous été surpris de ne voir aucune Honda en Q2
?
« Oui, bien sûr, je m’attendais à bien mieux car ils avaient
été très rapides lors du test. Pol a eu un rythme incroyable sur un
tour, tout comme Marc… tout le monde ! Mais il semble que le pneu
arrière les affecte pas mal, tout comme Joan Mir. Mais finalement,
vous devez rester concentré sur vous-même et ne pas trop vous
concentrer sur les autres. »
Résultats de la Qualification 2 du Grand Prix d’Indonésie MotoGP sur le circuit de Mandalika :
Résultats de la Qualification 1 du Grand Prix d’Indonésie MotoGP sur le circuit de Mandalika :
Crédit classement : MotoGP.com