Ce jeudi 17 mars 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit de Mandalika sur l’île de Lombok, en prélude au Grand Prix d’Indonésie 2022.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui aborde son week-end indonésien avec le souhait de retrouver le rythme montré lors du test hivernal.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio, cela n’a évidemment
pas été le début que vous souhaitiez au Qatar : quelles conclusions
avez-vous tiré de ce premier Grand Prix?
Fabio
Quartararo : « Oui, cela a été dur car j’attendais à
beaucoup plus du Grand Prix du Qatar. Mais c’est vrai que nous
n’avons pas eu ces trois jours de test et au final nous avons
manqué d’adhérence, puis ce que nous avons essayé pour la course
était mauvais dès le début. Cela a donc été une course plutôt
difficile mais, vous savez, vous apprenez toujours des moments
difficiles. Mon sentiment ici, c’est que nous avons été rapides
durant le test mais les essais sont complètement différents de la
course, donc nous verront bien ce que nous pourrons réaliser.
»
Vous avez terminé le test deuxième, quelques millièmes
derrière Pol Espargaró. Pensez-vous que ce weekend le package
Yamaha sera davantage compétitif sans une longue ligne droite
?
« Je pense que ce qui correspond mieux est d’avoir une courte
ligne droite. Ensuite, comme je l’ai dit avant, les essais…
J’ai fait mon attaque du chrono à la dernière minute du jeudi,
alors que Pol était déjà dans son box et l’avait fait le matin.
Disons que je sentais que c’était beaucoup plus difficile, mais
nous verrons bien car nous aurons tout le vendredi et le samedi
pour comprendre. Voyons aussi ce que seront les conditions météo,
mais ce qui est certain, c’est que je ferai de mon mieux pour être
là et me battre où nous sentons que nous pouvons nous battre.
»
Une bonne partie de l’asphalte sera nouvelle et vous
avez aussi des pneus arrière avec une nouvelle carcasse :
allez-vous devoir reprendre le travail depuis zéro ?
« Finalement, beaucoup de choses changent, principalement les
pneus, mais au final je me sens bien : nous avons eu trois jours où
j’ai été régulier. Nous avons déjà fait un peu, la boîte de
vitesses, et nous connaissons déjà assez bien le tracé après trois
tours, mais ensuite nous ne savons pas à quoi nous attendre en ce
qui concerne la course. Je pense qu’il sera super important de
savoir quels pneus utiliser déjà dès demain. Travailler avec les
pneus de course sera très important. »
Que pensez-vous du documentaire « MotoGP
Unlimited » ?
« Je ne l’ai pas encore vu, donc, comme les autres gars, je le
verrai en rentrant chez moi. »
Vous avez dit précédemment qu’un circuit court comme
celui de Mandalika vous procurait plus de chance : est-ce dû à la
faible vitesse de pointe où à la pression du pneu avant qui ne
monte pas ?
« Il est difficile de comprendre (ce
qui s’est passé au Qatar) car d’une année à l’autre vous passez de
la victoire à P9. C’était donc difficile à comprendre au Qatar mais
ici nous avons eu un bon test, je me suis senti super bien sur la
moto et le rythme était bon. Mais comme je l’ai dit avant, ils ont
changé l’allocation pneumatique et il y a un nouveau tarmac dans
certaines zones du circuit, donc bien sûr je me sens très bien sur
ce circuit et je pense que ce sera important d’être prêt dès le
début et de voir notre potentiel. »
Pensez-vous que l’on verra seulement la « vraie
Yamaha » à partir des circuits européens ?
« La vraie Yamaha est celle que vous avez vue au Qatar ! Je ne
pense pas et je n’ai rien entendu au sujet de quelque chose de
vraiment nouveau, donc c’est la vraie Yamaha ! »
Ici, avec les vieilles carcasses rigides apportées, cela
devrait procurer moins d’adhérence, ce qui est un des problèmes de
Yamaha…Vous avez été rapide lors du test mais cela pourrait-il être
un scénario différent ce week-end ?
« Concernant
les carcasses, nous devons attendre et comprendre comment ça se
passera durant ce Grand Prix, mais je pense qu’il s’agit des
carcasses 2018, donc je n’ai jamais piloté avec celles-ci. Il sera
important de voir comment ça se passe pour nous, mais comme je l’ai
dit, nous sommes prêts à nous battre et je donnerai toujours mes
100 %. »
Après le Qatar, vous étiez très frustré et vous avez dit
que vous vouliez tout casser. Bien sûr, de l’année passée, mais
maintenant êtes-vous complètement cool ou la frustration est-elle
toujours là ?
« Quand j’ai dit que je voulais tout
casser, c’était une blague (rires) ! Bien sûr, j’étais frustré car
notre rythme n’était pas si mauvais durant les essais mais nous
n’avons fait aucun progrès durant la course, et également à cause
de la pression du pneu avant. Pour être honnête, ce n’était pas
vraiment de la frustration, c’était simplement que cela avait déjà
été un rude week-end. Nous avions déjà connu quelque chose comme ça
et bien sûr cela n’était pas facile. Maintenant, je me sens prêt
pour ce week-end et je sens que nous devons rebondir et sentir
notre potentiel sur ce tracé. »