C’est un Andrea Dovizioso pas plus optimiste qu’à la fin de son Grand Prix du Qatar premier de la saison 2022 qui se présente à Mandalika pour faire son office en Indonésie. C’est le terme et à écouter l’Italien, ce serait même une purge. Fabio Quartararo avait déjà donné le ton en précisant à son grand regret que la M1 vue à Losail serait celle qui sera à rouler tout au long de cette campagne 2022 aux airs de calvaire. Le doyen du plateau, triple vice-champion du monde avec Ducati, décourage d’entrée sur un éventuel revirement au sein de marque aux diapasons en raison d’un tracé moins exigeant en termes de vitesse de pointe. Une approche fataliste qui donnerait même l’impression qu’il a déjà jeté l’éponge…
Andrea Dovizioso, dès le second Grand Prix de la saison 2022, est-il déjà un préretraité ? La question est directe, mais lorsque l’on écoute les propos de l’Italien à la veille d’entamer son Grand Prix d’Indonésie, on ne peut pas dire qu’il aborde l’échéance avec un moral de vainqueur… « Je ne sais pas si la moto fonctionnera mieux avec moins d’adhérence, mais ce week-end sera très étrange pour nous tous les pilotes depuis que nous avons fait les tests » commence-t-il. « Cependant, parlons quand même d’une nouvelle piste et nous verrons à quel point elle sera propre. On trouvera un nouvel asphalte et ce sera un facteur à prendre en compte ».
Andrea Dovizioso : « il vaut mieux ne pas se faire d’illusions »
Ces préliminaires faits, Dovizioso, l’un des pilotes les plus expérimentés du MotoGP, entre dans le vif du sujet et ne semble pas confiant du tout : « je pourrais avoir une réponse à la raison pour laquelle je ne peux pas aller aussi vite que je le souhaite, mais ce n’est pas le moment de la donner car nous ne sommes qu’à la deuxième course ici en Indonésie. Honnêtement, je ne sais pas ce que nous pouvons faire avec cette moto, car je n’ai pas d’expérience sur cette dernière pour le dire. Si je dois être honnête je ne pense pas trop, il vaut mieux ne pas se faire d’illusions, mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas essayer de travailler dessus pour s’améliorer ».
« Comme je l’ai dit après la course au Qatar, ce n’est pas le moment de parler de certains sujets. Je vis dans une situation différente des pilotes de l’équipe Factory Quartararo et Morbidelli. Ils connaissent déjà la moto, mais j’ai ma petite idée du pourquoi de certaines choses. Ce sera une course très difficile, non seulement à cause du manque d’adhérence, mais aussi à cause de la grosse chaleur, peut-être sera-t-elle plus chaude qu’en Malaisie ». Et Dovi termine en répétant ce sombre pronostic : « je ne sais pas si nous pouvons faire quelque chose avec la moto que nous avons, mais honnêtement, je dirais peu ». Ambiance…
