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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró tire la sonnette d’alarme. Ce Grand Prix d’Indonésie s’annonce comme un paradis pour la popularité et la renommée du MotoGP mais ce sera littéralement un enfer pour les pilotes. Ils ont eu un avant-goût dès ce jeudi dédié pourtant aux seules conférences de presse de ce qu’ils allaient endurer pendant trois jours : 44° dans l’air et 65° sur la piste ont été relevés. Alors imaginez ce que cela donnera avec des pilotes en plein effort couverts d’une combinaison en cuir sur des motos de près de 300 ch évacuant sur eux leurs calories…

C’est une thématique qui n’a pas été vraiment abordée lors des tests de février mais qu’Aleix Espargaró a tenu à mettre en exergue. Il s’agit des conditions météo attendues sur le tracé de Mandalika qui sera certainement aussi arrosé par une ondée tropicale à un moment ou à un autre, mais qui sera aussi, le reste du temps, une véritable fournaise. Une situation qui alerte Aleix Espargaró, un pilote pourtant endurci par des centaines de kilomètres faits sur un vélo… « Je n’ai jamais connu la chaleur comme aujourd’hui. C’est juste fou », déclare l’officiel Aprilia ce jeudi. Et il prévient : « bien sûr que ça affecte la condition. Pour être honnête, je suis un peu inquiet. Je me suis préparé du mieux que je peux. Maintenant, je dois juste voir si c’était suffisant ou non ».

Alex Espargaró

Aleix Espargaró : « je ne pense pas que nous ayons déjà été confrontés à des températures comme celle-ci »

Aleix Espargaró ajoute : « d’une certaine manière, j’aime ça, parce que bien sûr j’aime faire mes preuves en tant qu’athlète et aller à mes limites. Mais c’est vrai que des jours comme aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre » … Il rappelle aussi opportunément le contexte général pour un pilote moto : « ce sont des valeurs de température à partir desquelles ça commence à devenir dangereux tant pour le corps que pour le matériel. A plus de 43 ou 44 degrés ça commence à devenir dangereux pour les motos mais aussi pour notre corps. Il ne faut pas oublier qu’en dehors de la température de l’air, les motos deviennent très chaudes, on porte aussi une combinaison en cuir… Quand on l’assemble, ça devient un joli cocktail ».

« Je ne pense pas que nous ayons déjà été confrontés à des températures comme celle-ci » précise-t-il encore. « Je me souviens qu’il y a deux ans à Jerez, après le confinement, nous avions plus de 50 degrés de température sur l’asphalte, même alors il faisait très chaud. Et je pense que c’est Lecuona qui n’a pas pu terminer la course et a dû abandonner à cause de problèmes physiques. En Thaïlande, c’était aussi très exigeant. Mais c’est notre travail et c’est pourquoi nous nous entraînons. Tout le monde dans ce monde ne peut pas piloter un MotoGP » a conclu Aleix Espargarò.  « Et si nous voulons être considérés comme des athlètes, nous devons le prouver. C’est très, très fatigant, mais j’espère que ce n’est pas dangereux ». Il faudra tenir 27 tours à un rythme effréné, dimanche, jour du Grand Prix MotoGP.

MotoGP, Aleix Espargarò : "Chaleur folle, nous devons être de vrais athlètes"

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