Ce Grand Prix d’Indonésie ne laissera pas des bons souvenirs à un clan Honda qui quitte le site de Mandalika avec la certitude d’avoir été le dindon de la farce. A tel point que le team manager Alberto Puig compte bien aller s’en expliquer ces prochains jours avec le manufacturier Michelin, qui a changé l’allocation pneumatique prévue pour cette seconde épreuve du championnat. Celle attendue avait été testée durant trois jours en février et avait parfaitement convenu à la nouvelle RC213V qui, du fait de sa jeunesse, n’a pas digéré les gommes finalement fournies, dont le paddock s’accorde à dire que le modèle date de 2018 même s’ils elles ont été fabriquées récemment. Un retour en arrière qui ne fait pas sourire du tout l’Espagnol…
Honda sous les couleurs Repsol, espéraient en Indonésie poursuivre sur le bon élan du premier meeting de l’année au Qatar mais au lieu de ça, il y a eu un violent coup d’arrêt. La faute à Michelin dont les pneus fournis n’ont pas été ceux attendus. Pire, cette nouvelle donne a plongé les nouvelles RC213V dans la difficulté et fait resurgir le Marc Marquez qui veut à lui seul tout compenser. Un effort aux airs de sacrifice puisque l’octuple Champion du Monde a subi quatre chutes dont une dernière qui l’a contraint au forfait. Pendant ce temps, Pol Espargaró sauvait ce qu’il a pouvait et comme un malheur n’arrive jamais seul, il a connu un problème d’étanchéité de casque en course…
Alberto Puig fait le bilan de cette expédition sur l’Île de Lombok avec d’abord cette remarque fataliste : « il n’y a jamais rien de normal en course et on ne peut jamais prédire de ce qui va se passer ». Cependant, ce serait trop facile et le responsable de l’équipe officielle Honda n’est pas du genre à laisser passer. Il ajoute donc : « nous sommes venus ici il y a quelques semaines, nous étions rapides et maintenant nous sommes lents. Nous devons comprendre ce qui est arrivé au pneu Michelin, nous devons avoir une conversation approfondie avec eux ».
Alberto Puig : « nous ne savons toujours pas ce qui s’est passé et cela coûte en cohérence et en confiance«
Et il insiste même : « Michelin a décidé de fournir un pneu différent des tests pour le week-end de course. Notre moto a également complètement changé. Nous ne savons toujours pas ce qui s’est passé, mais dans tous les cas, nous devons parler à Michelin de la situation des pneus. Passant d’être très rapide il y a un mois à la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés ce week-end, c’est très difficile pour nos pilotes et cela coûte en cohérence et en confiance. Nous ne pouvons pas être heureux ».
Sur ses pilotes, il mentionne : « Marc doit maintenant se concentrer sur sa récupération, la grave chute était sa quatrième du week-end. Nous avons donc pris la bonne décision de ne pas le laisser rouler ». Et sur Pol Espargaró, il est tout aussi navré que l’est Hervé Poncharal à propos de son pilote Remy Gardner, et pour cause… « Il ne voyait presque rien dès le premier tour, il doit maintenant discuter du problème avec son fabricant de casque. Mais quand vous êtes dans un groupe de quatre ou cinq coureurs avec autant d’éclaboussures d’eau sur votre visage, vous n’avez aucune chance de voir quoi que ce soit ». Bref, vivement l’Argentine dans deux semaines… « Les prochaines courses se dérouleront sur des circuits qui ont été bons pour Marc et pour Honda par le passé. Nous espérons que Marc sera rétabli et que nous pourrons faire de notre mieux », conclut Puig.
MotoGP Indonésie Course : classement
Crédit classement motogp.com