Giuseppe Muscioni, designer de longue date, nous présente le Buddh International Circuit, une installation « également adaptée aux motos »
Par Marianna Giannoni / Corsedimoto.com
Pour beaucoup, le Buddh International Circuit sera une découverte. Giuseppe Muscioni, en revanche, le connaît très bien depuis sa création. Le concepteur saint-marinais est inspecteur de la FIA depuis des années et est allé l’inspecter à nouveau en 2022. Le circuit, construit en 2011 initialement pour la Formule 1, a été conçu par Hermann Tilke, un nom bien connu dans le monde de la conception de complexes de sports mécaniques. C’est une installation gigantesque : elle peut accueillir 150 000 spectateurs. Elle est située à proximité de la ville de Greater Noida, non loin de New Delhi, dans la région de l’Uttar Pradesh. N’imaginez pas l’Inde à partir d’une brochure touristique : le circuit est situé dans une zone très moderne qui abrite certaines des universités les plus avancées au monde et les sièges de très grandes multinationales, notamment dans le secteur des technologies de l’information.
Giuseppe Muscioni présente le Circuit International Buddh.
« Le circuit est situé près de New Delhi et a accueilli la Formule 1 pendant trois ans. Mais c’est une piste ambivalente qui à mon avis est également excellente pour les courses de motos, et entre autres quelques modifications ont été apportées pour adapter la sécurité au MotoGP. Il mesure 5 140 mètres de long, comporte 16 virages, des sections longues et rapides et une section sans grandes chicanes. L’empreinte d’Hermann Tilke est évidemment perceptible. »
A quel circuit pouvez-vous le comparer ?
« Comme tracé, je dirais entre celui de la Malaisie et celui de
la Chine. Personnellement, je l’aime beaucoup, je ne sais pas si ce
sera pareil pour les motards. Je regrette que beaucoup
subissent des préjugés, peut-être aussi pour des raisons de santé,
qui à mon avis sont injustifiées. L’Inde est une belle nation
où toutes les couleurs et senteurs du monde sont
présentes. Sur le plan sanitaire, certains alarmismes me
paraissent excessifs. »
Comment le voyez-vous en termes de sécurité
?
« Je suis tous les circuits en Inde et ils font
beaucoup d’efforts en matière de sécurité. Buddh International
dispose entre autres d’un centre médical hyper équipé et d’une
gestion de course à la pointe : il n’a rien à envier aux autres
installations, bien au contraire. »
Pensez-vous qu’il y a un intérêt pour les sports
mécaniques en Inde ?
« L’Inde est une nation d’un
milliard et demi d’habitants. Bien sûr, la majorité vit dans
des conditions de pauvreté, mais il y a des millions de personnes
qui vivent à l’européenne et parmi elles, beaucoup se passionnent
pour les moteurs. Je crois que le MotoGP peut donner un nouvel élan
au développement du motocyclisme national. »
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Marianna
Giannoni
