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Ducati

C’est une petite musique qui a commencé à être entendue en MotoGP et qui a tourné au refrain dans tous les paddocks depuis qu’elle est aussi reprise en WSBK. Elle veut nous persuader que nous sommes peut-être à l’aube d’un scandale. Cette saison, en effet, pourrait être historiquement la plus belle pour une usine Ducati qui a tous les atouts en main pour rafler les titres pilotes en MotoGP et en WSBK dans une seule année. Une telle position devrait mettre en exergue un excellent travail qui donne la leçon à une concurrence qui devra élever son niveau de jeu si elle ne veut pas connaître durablement la défaite. Mais au lieu de ça, on fustige le fait que les Ducati soient rapides. Une vraie affaire d’état, en effet, tant il est vrai qu’en sport moto, il faut généralement avoir une machine plus lente pour s’attirer les honneurs. Mais de qui se moque-t-on et à qui profite cette supercherie ?

Est-ce le signe d’une triste époque que de voir Ducati voué aux gémonies parce qu’ils ont mieux travaillé que les autres, techniquement et politiquement ? Que ce soit la Desmosedici ou la Panigale V4R, les observateurs nichés dans le box adverse aux Italiens, qui ont certains relais dans les médias – quand ils ne cumulent pas les fonctions – crient au scandale en voyant tant en MotoGP qu’en WSBK, une Ducati avaler une moto concurrente en ligne droite.

La question qu’ils devraient se poser est celle de savoir comment ils en sont arrivés à se faire mettre ainsi un courant d’air et s’en aller chercher les bonnes réponses auprès de leurs ingénieurs à remobiliser. Mais au lieu de ça, on pointe du doigt, on stigmatise, en oubliant, au passage, de préciser que l’engin transalpin ainsi honni respecte en tout point les règlements.

Ducati gêne ceux qui pensaient que certaines valeurs étaient à jamais établies

En Grand Prix, lorsque ce ne sont pas les évolutions de la Desmosedici qui sont critiquées avec une mauvaise foi sidérante, ce sont leur nombre. Et alors ? Ducati n’a jamais menacé quiconque de prendre leurs motos. Si elles sont huit sur la grille de départ du MotoGP, c’est parce que Ducati a comblé la demande, si ce n’est le vide laissé encore une fois par des concurrents qui comatent sur leurs lauriers.

Ducati a investi, Ducati a travaillé et s’est organisé pour en arriver là. En respectant tous les règlements. Mais il faut reconnaitre que le choc est rude pour une génération qui s’est élevée dans le monde de la moto bercée par les certitudes du pays du soleil levant. Qui connait à présent son crépuscule par sa seule inertie. Alors oui, la révélation pour beaucoup semblent être que le meilleur gagne. Et qu’avoir une moto rapide, ça aide pour concrétiser. Incroyable non ?

Pour Alvaro Bautista, Portimao était comme un match à domicile

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