Iker Lecuona est un pilote de Grand Prix qui ne trépigne pas d’impatience de découvrir ce qu’il y aura sous son sapin le jour de Noël. Car son cadeau, il l’a déjà eu. Il est arrivé à la veille du dernier Grand Prix de la saison 2019, sous la forme d’un contrat KTM le faisant monter en MotoGP au sein du team Tech3. Un présent avec effet immédiat, si bien qu’à 19 ans, l’Espagnol a découvert l’élite dès une compétition officielle ! Il revient sur ses heures folles qui ont changé à jamais sa vie…
C’est ce que l’on peut appeler une arrivée en MotoGP totalement inattendue. Un conte de fée qui est pourtant devenue réalité. Un scénario si beau qu’Iker lecuona n’y croyait pas lui-même lorsque son manager est venu lui en parler : « pendant les cinq premières minutes, j’ai pensé que c’était une blague de mon manager », se souvient-il. « Il m’a dit qu’il allait avoir une réunion dans dix minutes et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu que je pouvais aller en MotoGP, et que je devais décider de le faire ou non. Et j’ai accepté. Il m’était impossible de dire oui ou non sur le coup, je devais me décider si rapidement. Après dix minutes, j’ai réalisé que tout était vrai et j’ai saisi cette incroyable opportunité, j’étais très heureux d’accepter. »
On se souviendra que Lecuona avait déjà son avenir assuré puisqu’un contrat pour le Moto2 avait été signé avec le team Ajo qui gardera en 2020 ses couleurs KTM bien que roulant avec des Kalex. Le MotoGP était inenvisageable pour ce pilote de 19 ans qui a relativement peu d’expérience derrière lui : seulement trois saisons et demie en Grand Prix, tout en Moto2 : « j’étais le plus jeune en Moto2 puis maintenant en MotoGP. C’est peut-être un problème de ne pas avoir essayé les catégories plus petites, je n’ai jamais couru en Moto3 ou pré-Moto3. Donc, quand j’arriverai en MotoGP, il sera plus difficile pour moi de trouver la bonne sensation. Mais déjà en Moto2, j’avais commencé à aller vite et à apprendre, alors maintenant il ne me faudra que du temps pour y arriver. »
L’Ibére, cependant, semble savoir où il doit s’améliorer pour être prêt pour le grand saut : « pour ma part, je dois m’entraîner davantage. En Moto2, j’étais détendu, finir la course était facile, mais en MotoGP les bras sont très importants pour la puissance et le freinage. C’est le premier point que je dois améliorer, puis la tête. Je sais que je dois beaucoup travailler : j’ai une nouvelle moto, une nouvelle équipe, une nouvelle catégorie. Je vais donc devoir rester calme pendant la saison et m’améliorer pas à pas. »
Une approche humble qui ravit son désormais patron Hervé Poncharal qui se souvient surtout des débuts très convaincants de son nouveau poulain lors du Grand Prix de Valence.