Iker Lecuona quitte le MotoGP avec un légitime sentiment d’inachevé. Il ne s’est pas exactement révélé quand il le fallait à la fin d’une saison 2020 où les KTM étaient en forme, contrairement à lui, puisqu’il souffrait d’une infection à la Covid-19. Il s’est ensuite montré discret en 2021 avant de montrer enfin une vélocité de bon aloi. Mais il était trop tard. Chez KTM, on ne comptait déjà plus sur lui et les autres strapontins en Grand Prix étaient bookés. L’Espagnol l’a un peu en travers mais il sait qu’à 21 ans, tout reste possible, surtout avec un contrat d’officiel Honda en poche. Un document qui le destine, certes au WSBK pour deux ans, mais, par les temps qui courent, les passerelles existent et ne demandent qu’à être traversées…
Ces liaisons et des connexions sont notamment établies au HRC qui réfléchit à un plan B au cas où son octuple Champion du Monde se retrouverait inapte pour bien plus longtemps que redouté. Marc Marquez hors-jeu, le cas Lecuona apparaitrait sous l’angle d’un pilote de 21 ans qui a déjà deux ans d’expérience en MotoGP, discipline où il a montré quelques fulgurances intéressantes au guidon d’une KTM… Mais nous n’en sommes pas encore là et l’Espagnol, qui a beaucoup appris grâce à cette opportunité que lui a offerte Hervé Poncharal, se montre pragmatique : « la vie prend plusieurs tours et je crois que tout arrive pour une raison. Je ne peux pas dire que je quitte le MotoGP pour toujours, mais je ne peux pas non plus dire le contraire. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve ».
Le jeune pilote valencien précise encore : « je sais que j’ai maintenant signé avec Honda dans le championnat du monde Superbike pour deux ans. Je suis très heureux d’avoir cette chance et, comme toujours, je ferai de mon mieux. Si nous devons revenir en MotoGP, nous le ferons. Et si nous devons rester dans le Championnat du Monde Superbike, nous y resterons ».
Iker Lecuona a pu se mesurer à son idole
Sur Speedweek, le jeune Lecuona fait ainsi le bilan de son parcours parmi l‘élite : « tout d’abord, bien sûr, il y a le fait que j’ai pu courir contre Valentino Rossi », dit-il. « Il a toujours été mon idole. Le fait que je puisse dire que je suis le seul pilote de la génération 2000 à avoir couru en MotoGP en même temps que Valentino, et de l’avoir combattu en duel direct dans cinq ou six courses cette année, est la plus grande récompense pour moi ».
« C’est la récompense de tout le travail acharné et des efforts que j’ai déployés depuis que je suis enfant, ainsi que de l’aide et des sacrifices que mes parents et le reste de ma famille ont consentis pour m’aider à réaliser cette carrière » termine Iker. « De plus, le passage au MotoGP m’a permis de vivre de ce que j’aime faire le mieux ». L’Espagnol a effectué 30 Grands Prix en MotoGP.
