Andrea Iannone s’est plié à un Questions/Réponses réalisé par Suzuki afin de faire le bilan de la première partie de sa saison.
Après une année difficile
en 2017, ton feeling avec la moto semble s’être beaucoup amélioré.
Qu’est-ce qui a permis ce progrès avec la GSX-RR ?
Oui, malheureusement l’an dernier (comme nous l’avons souvent dit)
a été vraiment difficile. Cette saison nous avons démarré d’une
façon différente. A partir de la troisième course nous avons
commencé à être très bien, et je dois dire qu’actuellement, à
mi-saison, nous sommes satisfaits des résultats obtenus, même si
nous aurions parfois pu faire un peu mieux. Mais lorsque l’on
regarde d’où nous venons, nous avons un bon potentiel et donnons le
meilleur de nous-mêmes.
Que te reste-t-il à faire
pour arriver au top et viser de plus grands objectifs
?
Je crois sincèrement qu’il s’agit de quelques petits détails,
surtout la façon de gérer la seconde partie de la course, car c’est
la partie qui gâche un peu ma performance durant le week-end, après
avoir bien roulé en essais et en qualifications.
D’un point de vue
technique, en quoi la moto a-t-elle changé par rapport à la GSX-RR
que tu as trouvée en 2017 ?
Je pense que la moto a beaucoup changé, et en bien, ce qui est
important. A présent la moto peut un peu mieux tourner, mieux
accélérer, elle est plus complète sur tous les aspects et toutes
ces améliorations nous permettent de faire la différence et de
progresser de façon significative. De plus, cette année nous avons
démarré avec un moteur qui a amélioré notre performance comparé à
2017.
Tu es en MotoGP depuis
quelques années maintenant. As-tu découvert quelque chose de
nouveau dans ton style de pilotage, quelque chose qui a changé ces
deux dernières années ?
A vrai dire, à chaque fois que je monte sur la moto, je peux
confirmer que je suis encore un pilote rapide. Parfois, lorsque
vous traversez une crise, vous pouvez rencontrer des moments de
doute, et vous pouvez effectuer des centaines de changements sur la
moto, au final cela ne vous aidera pas. On disait que je devrais
m’adapter à la Suzuki, mais on a vu qu’une fois que la moto s’est
améliorée, j’ai de nouveau été fort. Au final, cela a également
aidé mon coéquipier. Je suis content de ce que je suis comme
pilote, bien que je veuille toujours progresser et montrer tout mon
potentiel.
Quelle a été ta meilleure
course cette année ?
Certainement Austin même si, honnêtement, la course du Mugello a
été superbe et surtout excitante jusqu’à la fin. Nous nous sommes
battus pour le podium avec Valentino et Álex, et avons fait une
belle performance devant tous les Italiens. Malheureusement, à la
fin, Valentino a semblé avoir quelque chose en plus que nous et a
pu aller plus vite. Je pense que ces deux courses ont été les plus
spéciales de la saison. Mais le Championnat est long, et je pense
que d’autres belles courses sont encore à venir.
A quoi peux-tu aspirer avec
cette moto ?
Je pourrais aspirer à tout si, par-dessous tout, je rencontrais
moins de difficultés dans la seconde partie de la course. Cet
aspect me coûte beaucoup, plus que mon coéquipier. Je pense que le
potentiel de la moto est très élevé, mais il devrait continuer à
l’être lorsque les pneus commencent à être usés. C’est sur cela que
nous travaillons le plus à présent de mon côté du box.
Comment vois-tu les dix
prochains rendez-vous qui vont arriver jusqu’à la fin du
Championnat ?
Je ne sais pas… Cette année nous avons beaucoup progressé sur tous
les circuits. Je ne suis pas pessimiste, au contraire, je pense que
nous sommes toujours en mesure de bien faire. Si je pense de cette
façon, je pense que Phillip Island, en Australie, est un circuit
très positif pour nous. Pour ce qui est du reste, je ne pense pas
qu’il y ait un circuit qui ne nous corresponde pas. L’an dernier
nous avons été très compétitifs dans la seconde partie du
Championnat.