Marc Márquez a fait une entrée fracassante en MotoGP en 2013 et, depuis, il marque de son empreinte chaque saison de Grand Prix. L’homme est de tous les combats dans toutes les conditions et s’il tombe souvent, ses chutes arrivent rarement en course. Cependant, elles arrivent quand même, et lorsque ça se produit, force est de constater que les mêmes ingrédients sont réunis…
Un sujet qui est revenu sur le devant de la scène après un abandon à Austin lors d’une course qui lui semblait promise, comme les six autres des six dernières éditions du Grand Prix des Amériques. Mais le septuple titré s’est retrouvé les quatre fers en l’air. Un accident qui en rappelle d’autres.
Exactement trois autres. Ce qui n’est pas beaucoup sur le nombre de saisons disputées. Mais les circonstances donnent comme une impression de déjà-vu. Au Texas, pour la quatrième fois, Marquez a chuté alors qu’il était en tête d’une course MotoGP. Pour la quatrième fois, il n’était pas en duel direct, mais avec une grande avance sur le reste du peloton. En 2014, à Phillip Island, son avance était de plus de quatre secondes, deux ans plus tard au même endroit, elle était de 2,4 secondes. En 2017, il avait pris une avance de 2,2 secondes en Argentine en seulement trois tours. Cette année à Austin, son plus proche poursuivant était à 3,7 secondes.
Des « erreurs non forcées » et donc évitables. La question se pose de savoir pourquoi Márquez est enclin à ces erreurs. Il y a une chose en commun avec les quatre faits À chaque fois, Márquez a glissé de la roue avant lors du freinage avant un virage et lors de températures relativement basses. Il faisait 16 et 12 degrés en 2014 et 2016 à Phillip Island, 20° en Argentine et à Austin 21°.
S’en sont suivies, aussi, les mêmes déclarations. À l’exception de l’Argentine en 2017, il a toujours dit qu’il était tombé alors qu’il n’était pas vraiment à la limite. Il a beaucoup parlé de la gestion des courses au moment des chutes, soit du moment de lâcher un peu la pression.
Il se pourrait donc que Márquez ait du mal à garder la température du pneu avant et donc les performances de freinage de sa Honda RC213V sous contrôle, s’il s’écarte de son style de pilotage habituel. Márquez est l’un des freineurs les plus agressifs du MotoGP et génère donc beaucoup de température dans le pneu avant. Un style fondamentalement risqué mais qui, paradoxalement, semble souvent plus sûr pour lui que le contrôle de la course.