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Alex Rins

Dire que Honda connaît des difficultés en MotoGP est devenu une platitude que tout le monde a intégrée depuis longtemps et on ne citera pas les innombrables exemples qui l’illustrent.

Mais en attendant que Dorna Sports concocte un nouveau règlement pour que le géant au pied d’argile retrouve de la vigueur, on ne reste pas les bras croisés du côté du HRC. Face aux multiples problèmes rencontrés par la RC213V actuelle, les hommes d’Asaka ont lancé un plan de travail tout azimut pour tenter de progresser et convaincre leur pilote star Marc Márquez de rester fidèle à l’aile d’or.

Le châssis Kalex sert maintenant de référence, mais Honda ne s’est pas contenté de le sous-traiter à l’entreprise allemande, au risque de devoir toujours en passer par elle. Le premier cadre a ainsi voyagé jusqu’au Japon où il a été mis sur un banc pour en vérifier la solidité mais aussi en relever toutes les caractéristiques de rigidité, latérale, longitudinale, torsionnelle, etc.

Parallèlement, un programme d’essais chargé a été décidé, comme l’a déclaré Stefan Bradl, le pilote d’essai européen qui vient compléter le travail de Tetsuta Nagashima au Japon.

« Nous avons prévu plusieurs essais pendant la trêve estivale, trois à Misano et Jerez. Ensuite, nous verrons quelle est la situation d’Álex Rins et ainsi de suite. Il y a beaucoup de questions sans réponse. »

Pour le moment, on travaille surtout avec différents empattements et l’électronique pour tenter de redonner un peu de confiance sur l’angle aux pilotes et éviter des highsides pourtant devenus rares dans la catégorie.

« Il y a un manque de confiance lorsque la moto est sur la piste et cela s’applique à tous nos pilotes. Nous avons essayé d’aller de l’avant et tout ce que nous faisions avec la moto ne semblait pas naturel. C’est le problème. La moto n’inspire pas confiance et nous avons pris des risques, même si nous n’étions pas prêts. Mais il faut prendre des risques avec le format week-end de course. Ces choses nous ont rendu la tâche encore plus difficile. Aucun pilote n’aime partir en highside ou se rapprocher de la limite d’un highside.Oui, on va bricoler avec l’électronique. Ce n’est pas très excitant pour un pilote d’essai, mais au final, je dois voir la situation dans son ensemble. J’essaie d’aider et je le fais naturellement pour la sécurité et les besoins des coureurs. À mon avis, ce n’est pas l’électronique qui nous retient. Ce dont nous avons besoin, c’est de plus d’adhérence sur la roue arrière. Je pense que ça peut être résolu et je suis certain que Honda a la puissance et les ressources pour le faire. C’est une question de temps. On a vu que nos performances n’ont pas dégringolé en un, deux ou trois mois. Je dirais que c’est un processus de plusieurs années, il faudra probablement autant de temps pour retrouver un niveau acceptable. Je pense que vous connaissez la culture japonaise, la mentalité japonaise. L’entreprise ne va pas changer en une semaine. Cela prendra du temps. »

A coup sûr, les six semaines de pause estivale vont passer vite, pour les ingénieurs Honda…

 

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