Santi Hernández doit sa célébrité dans le paddock par le fait d’être l’ombre de Marc Márquez dans le box Repsol Honda. Depuis 2011, il est à ses côtés et on peut donc dire de l’intéressé qu’il termine souvent la saison comme un des maillons de chaîne qui a amené à un titre mondial. Un sentiment du travail bien fait qui l’a habité bien avant qu’il ne croise la trajectoire fulgurante du prodige de Cervera. En effet, il a été de ceux qui ont vécu de près le premier titre mondial d’un Espagnol en catégorie reine des Grands Prix ? C’était en 1999 avec Álex Criville. Et toujours sous l’auvent Honda; De cette période est née une superstition…
Cela fait donc un bail que Santi Hernández traîne ses guêtres dans un milieu qu’il a vu évoluer, et vice-versa, puisque, depuis la barbe a poussé… Mais l’Espagnol voit deux évolutions majeures : La mentalité et la technique. Pour l’une c’est un regret et pour l’autre une réelle satisfaction. Il déclare : « tout a évolué. Il y avait une rivalité, mais les mécaniciens, les équipes et les pilotes se sont liés d’amitié. Aujourd’hui, tout le monde est tellement professionnel que l’ambiance n’est plus la même. Auparavant, c’était plus convivial, tout le monde ne pense qu’à un seul objectif: gagner ».
Il ajoute : « la technologie a beaucoup évolué, pour le mieux. Ce championnat est séduisant. Il a grandi et il est devenu de plus en plus professionnel. Sur le plan technique, beaucoup de choses ont changé : il y a 22 ans, il y avait beaucoup de choses qu’il était inimaginable de contrôler. Sur le plan de la sécurité, le championnat et la technologie ont évolué pour le mieux ».
Reste que malgré toute cette évolution, il y a toujours des peurs ancestrales et autres superstitions qui ont la vie dure. Santi Hernández avoue ainsi sur Speedweek : « ça remonte à 1999, lorsque j’ai commencé à travailler avec Álex Crivillé. Je ne sais pas pourquoi c’est arrivé, mais j’ai raté le départ et il a remporté la course. Depuis lors, je ne regarde plus les départs »…