Joan Mir, en provenance du paddock de Montmelò, ne s’embarrasse plus des rivalités sur piste. Pour lui, chaque Grand Prix est désormais un laboratoire pour peaufiner sa Honda. En Catalogne, malgré une position de départ peu enviable, il a arraché un point, facilité par la sanction de Bastianini. Mais ce simple point n’illumine pas les réels enjeux pour Honda, qui court après son passé glorieux.
« Peu à raconter de positif« , confie Joan Mir. « Ce weekend a été difficile, plus que pour les autres Honda. J’ai lutté avec une configuration modifiée de la moto, qui s’est révélée inadaptée à ce circuit. Incapable d’attaquer comme lors des précédentes courses, j’étais simplement là, à patiner sans adhérence. C’était frustrant, rien à faire. »
Il ajoute : « maintenant, place au Mugello, peut-être plus clément pour nous, car il exige une moto qui tourne bien. La longue ligne droite succède à un virage serré, l’adhérence y est généralement meilleure. »
À propos de la mystérieuse « configuration différente », Mir révèle : « Luca Marini et moi avons essayé cette nouvelle approche. Cela nous pousse vers l’évolution. Mais lors du warm-up, j’étais à 15 km/h de moins en vitesse de pointe. Dans la ligne droite, c’était moins une question de dépassement que d’humiliation. »
Joan Mir : « je n’avais aucune chance, on se battait en fond de grille, épaule contre épaule avec Rins »
Mir se montre critique sur les récentes évolutions : « il faut choisir entre puissance et comportement. Nous avons privilégié le virage au détriment de la vitesse. À Montmelò, c’était manifeste ; je sentais un recul. Lors des dernières courses, bien que distancé, je finissais plus près du leader. Au Mans, l’écart était moindre, me permettant d’être plus offensif. Mais ici, aucune chance. On se battait en fond de grille, épaule contre épaule avec Rins. »
Ainsi, même avec un point de plus, Joan Mir et Honda restent en quête d’une formule gagnante. Le Mugello prochain sera-t-il le théâtre de leur résurgence ou d’une nouvelle démonstration de leurs faiblesses ? Seul le temps le dira, mais comme l’a signalé à Barcelone avec force et détermination son patron Alberto Puig : « nos pilotes ont tous pris la décision de venir volontairement. Honda n’a jamais forcé personne à venir ou à partir. Celui qui veut partir, part, et celui qui veut venir, vient. »
MotoGP, Catalogne Course : classement
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Crédit classement motogp.com