C’est la dernière rumeur du paddock : le retour de Marc Marquez en Aragon se dessine et tient à une décision que ses médecins lui donneront lundi, au lendemain du Grand de France. Une épreuve à laquelle participe avec courage un Cal Crutchlow qui ne s’en sort pas avec ses soucis de santé. Son avant-bras opéré du syndrome des loges est dans un état si préoccupant qu’il semble plus qu‘envisageable de voir l’Anglais à nouveau contraint à des forfaits. Avec six Grands Prix quasiment à la suite, il avoue lui-même avoir des doutes sur le fait de pouvoir encore tenir son rang…
L’année 2020 ne restera certainement pas parmi les bons souvenirs de Cal Crutchlow. Le pilote LCR sait qu’il devra quitter l’auvent Honda en fin de saison, et il n’a pas encore de plan B pour rester en MotoGP. Il souffre de la concurrence d’Andrea Dovizioso, mais, surtout, il n’inspire pas forcément confiance en raison de son état physique. Le gros souci reste ces avant-bras, pourtant opérés. Mais la chirurgie a apparemment fait plus de mal que de bien…
« J’ai passé dix jours à la maison et dix jours à l’hôpital, où j’ai vu des chirurgiens, des IRM, etc. », a déclaré le pilote de 34 ans en marge du Grand Prix de France ce week-end. « Honnêtement, mon bras n’est pas dans une bonne situation pour le moment ».
Il ajoute : « je rendrai à nouveau visite au Dr Mir et discuterai de la meilleure option avec lui ». Car il reste du liquide dans son bras, qui est très enflé et le muscle est « très, très dur pour une raison quelconque », explique le pilote MotoGP. « La peau est complètement collée aux muscles et aux tendons, et nous ne pouvons pas l’enlever. Quoi qu’il arrive, vous ne pouvez pas l’enlever ».
Une situation préoccupante : « physiothérapie, massage, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais c’est comme de la super colle. Normalement, le tissu cicatriciel adhère au fascia, mais il n’y a pas de fascia, donc il colle au muscle. Ce n’est donc pas une bonne situation », dit Crutchlow.
« Le problème est nous ne savons pas vraiment ce que c’est »
Sur le long terme, il ne se soucie pas de son bras. En revanche, avec les six prochaines courses dans sept semaines dont deux « triples », il doute : « je ne sais pas si je dois en rater, mais je pense que la plupart des gens ne voudraient pas ou ne pourraient pas piloter. Mais ce n’est pas quelque chose à rechercher et dont on peut être fier ».
Le Britannique termine : « je continuerai à faire mon travail. J’adore mon travail, je veux toujours être ici. La bonne chose est qu’il n’y a pas de réel problème de sécurité pour personne d’autre sur la piste, mais plutôt pour moi avec mon bras ».
Il ne pense pas que la situation s’améliorera sensiblement dans les prochaines semaines. Une véritable cure n’est possible que sur le long terme. « Je pense que le bras va guérir une fois que j’aurai compris le problème et si je peux le résoudre. Le problème est que pour le moment, nous ne savons pas vraiment ce que c’est ».
« Mais je pense que si je continue à courir l’année prochaine et que l’hiver est calme, le bras ira de nouveau bien l’année prochaine. Ce n’est pas du tout un problème. Le problème est que ces six courses consécutives seront difficiles » conclut Cal Crutchlow.
