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Si la saison qui vient de se terminer avait commencé relativement difficilement avec une machine qui ne semblait pas la meilleure, la Honda a progressé tout au long de l’année pour prendre d’abord le pas sur les Yamaha, puis pour résister jusqu’à la fin aux Ducati. Malgré l’arrivée de nouveaux pneus Michelin et l’imposition de l’électronique unique Magneti Marelli, Honda n’en a pas moins réussi à maintenir sa domination avec cinq titres pilote et six titres constructeurs en sept ans.

En termes d’architecture moteur, Honda a privilégié le V4 big bang à la place du screamer pour offrir une réponse moins brutale à mi-régime. Le problème se posait auparavant sur la RC213V 2016, provoqué par l’électronique unique imposée par Dorna. Cette évolution a exigé beaucoup de travail de la part des techniciens qui ont dû changer complètement les réglages électroniques, en plus des rapports de transmission, des suspensions, et a exigé un changement dans le style de pilotage.

C’est l’une des raisons pour lesquelles Marc Marquez n’a pas brillé en début de saison, à l’exception du GP d’Austin où il est désormais maître absolu avec cinq victoires en cinq éditions. Jusqu’en 2016 le problème du Champion espagnol était l’adhérence au maximum de l’inclinaison car le moteur était trop agressif. Pour cette raison, le moteur a désormais un ordre d’allumage irrégulier qui procure au pilote une meilleure sensibilité entre le couple délivré et l’adhérence du pneu arrière.

« Marc est toujours très fort au freinage, mais pas comme avant, parce que nous avons changé l’entrée en virage, a admis le directeur Santi Hernandez technicien. Comme toujours, il a été nécessaire de sacrifier certains points positifs ».

La meilleure adhérence à l’arrière a apporté une autre difficulté à la RC213V : plus d’adhérence à l’avant, d’où l’une des principales causes des 27 chutes cette saison de Marquez, ainsi que la recherche frénétique de la limite, personnelle et de la moto. La nouvelle carcasse du Michelin avant, à partir du GP du Mugello, a amélioré ses sensations à l’entrée du virage, là où Marc était un peu angoissé.

Avec les nouveaux moteur et pneu avant, il y a eu besoin d’une session de test pour régler la RC213V calmement, sans la hâte d’affronter les qualifications et la course. Les moments cruciaux de 2017 ont été les essais à Brno en juillet et à Misano en août. Honda a modifié la répartition du poids en déplaçant plus de poids vers l’avant pour répondre aux exigences d’un pneu plus dur.

Pour 2018, les prétentions de Marc Marquez sont celles de tous les pilotes : plus de vitesse, plus d’adhérence, meilleure durée de vie des pneus, plus de stabilité. Lors des essais de Valence ont débuté un nouveau châssis et un moteur qui devraient assurer une plus grande accélération dans la sortie de la courbe en évitant les wheelies. Sur les lignes droites, Honda a dépassé Yamaha, mais reste derrière la Ducati. Mais pour améliorer les virages, il faudra un nouvel élément aérodynamique, puisque la RC213V semble avoir pris du retard par rapport à ses adversaires. Les tests de Sepang auront beaucoup à révéler.

Photo © Repsol Media

Source : corsedimoto.com

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