Hiroshi Aoyama est un pilote reconverti en team manager d’une équipe Honda Team Asia qui alignera, en 2022, les pilotes Ai Ogura et Somkiat Chantra en Moto2. Ce sera théoriquement la plus longue saison de tous les temps en Grand Prix avec 21 rendez-vous à travers le monde en pleine crise sanitaire. Une variable que le Japonais prend très au sérieux. A l’instar de Livio Suppo qui a déjà prévenu que la Covid-19 aurait son mot à dire sur l’attribution des titres, Aoyama prend en compte une conjoncture qui plus est dégradée par un variant omicron qui ne demande qu’à contaminer…
Le paddock des Grands Prix a appris à faire face à la pandémie du coronavirus par ses mesures de distanciation, ses protocoles de contrôle et sa stratégie dite de la « bulle » qui a permis au Championnat du Monde de survire. Avec 13 courses dans un environnement verrouillé en 2020, avec 19 meetings dans un calendrier autorisant à sortir de l’Europe… Et avec 21 joutes en 2022, avec plusieurs étapes sur la planète.
Certes, mais un variant omicron est apparu. Moins dangereux a priori. Cependant, cela ne change rien aux règles et restrictions mises en place, ce qui est gênant, car il s’attrape plus facilement… Livio Suppo l’a signalé dans son analyse de ce qui nous attend cette année. En écho, Hiroshi Aoyama souligne que la souche omicron est très contagieuse, et que cela pourrait donc effectivement nuire au championnat.
Aoyama analyse ainsi sur Speedweek : « l’année dernière a déjà été assez difficile pour tout le monde dans l’équipe, des pilotes aux mécaniciens. Nous ne devons garder ça en tête cette année, en étant conscients de la situation causée par le Covid-19 ». Des contagions qui existaient déjà dans différentes équipes, explique le Japonais. « L’année dernière, certains mécaniciens ont été infectés. Nous avons eu de la chance car ce n’est pas devenu un désastre dans l’équipe. Nous avons bien géré la situation et avons pu continuer la course ».
Cependant… « Le variant Omicron est un peu préoccupant car il est très contagieux. Nous devons redoubler de vigilance et éviter les attroupements. Nous essaierons de nous protéger du mieux que nous pourrons ».
Hiroshi Aoyama : « il ne faudra pas se laisser décourager«
Cette campagne s’annonce donc éprouvante. Ne serait-ce que par sa longueur promise : « nous allons avoir 21 courses et ce ne sera pas facile, surtout quand on se bat pour le titre. Il y aura probablement de bonnes courses et de mauvaises courses, et vous pourriez être impliqué dans un accident. Mais il ne faudra pas se laisser décourager. Dans votre tête, en tant que pilote, vous devez toujours rester positif, analyser vos erreurs et vous-même encore et encore. Et vous ne devriez pas être trop déprimé si les choses ne se passent pas comme prévu, mais rester motivé ».
Il termine : « il est très important de se contrôler, surtout lorsque la saison est si longue. A mon époque, il y avait encore 15 à 17 courses saisonnières par an. Mais même alors, vous deviez trouver comment maximiser votre potentiel au cours de la saison ». Et c’était dans un monde d’avant où il y avait moins de pression et de peur d’un lendemain qu’un coronavirus peut précariser en un rien de temps…