On ne présente plus un Hervé Poncharal patron d’un team Tech3 tout aussi connu et réputé. L’ironie du sort aura peut-être voulu que ce soit l’équipe privée la plus cotée qui n’est pas réussie à rafler une victoire dans une saison 2016 ouverte à toutes les opportunités. Deux structures non officielles Honda ont été des neuf victoires comptabilisées l’an passé. Mais 2017 sera tout aussi intéressante pour le bras armé Yamaha qui a fait peau neuve avec deux jeunes pilotes venus du Moto2.
L’espoir allemand Jonas Folger sera ainsi de la partie aux côtés du double Champion du Monde de Moto2 français Johann Zarco. Au vu de son palmarès, c’est vers ce dernier que tous les regards se tournent, mais le boss gaulois connaît trop les affres de la compétition pour ne pas considérer un parcours impressionnant comme un succès annoncé.
« On ne sait jamais où on va quand on signe avec deux rookies, et ce quel que soit leur palmarès en Moto2. Pour certains comme Marc Márquez, la transition se fait très vite. D’autres comme Tito Rabat ont besoin de plus de temps » précise Hervé Poncharal dans un entretien à MotoGP.com.
Cependant, le même recul l’interdit d’être dans le déni face à certaines performances acquises lors des premiers tests privés : « nous avons été agréablement surpris par les performances de nos recrues à Sepang et à Valence, où ils s’étaient classés meilleurs rookies. Johann et Jonas sont très proches l’un de l’autre. Ça nous ravit d’autant plus que ça crée une forme d’émulation en interne ».
A la veille de reprendre le collier en Malaisie à la fin de ce mois, il commente : « nous sommes très impatients de reprendre la piste à Sepang. Nous avons eu la chance de pouvoir y rouler en novembre avec Yamaha. Sans divulguer le moindre chrono, je peux vous dire que tout s’est très bien passé. C’était pour nous comme une confirmation des belles choses vues à Valence ».
Cependant, il n’est pas question de s’enflammer : « nous souhaitons poursuivre cet apprentissage lors des essais hivernaux et monter en puissance par la suite. Ces essais constituent une première base encourageante. Il n’y a pas eu de chute pour le moment et espérons que ça dure ». Hervé Poncharal gère aussi en bon père de famille.