Hervé Poncharal est le Président de l’IRTA, soit l’association des six écuries satellites qui complètent le plateau MotoGP avec les cinq constructeurs présents. Ce qui nous fait en tout 22 motos tandis qu’avant le retrait surprise de Suzuki, il y en avait 24. Deux places sont donc en réserve, mais pas pour n’importe quel candidat. Et le patron de Tech3 explique pourquoi elles n’iront jamais une structure privée …
Hervé Poncharal a expliqué sur motorsport-total les bases de l’écosystème du paddock MotoGP où les places y sont certes chères mais aussi stratégiques. Le Français commence avec cette mention : « le scénario idéal serait 24 motos. Six constructeurs et chacun a une équipe satellite ». Mais on sait que ce n’est pas le cas, faute de constructeurs candidats.
Et des candidats, il n’y en a pas pléthore. En fait, il n’y en a que deux, que le patron de Tech3 cite : « les seuls constructeurs qui ont le savoir-faire et la puissance pour venir sont BMW et Kawasaki. Peut-être que Suzuki veut revenir aussi. Qui sait ». En revanche, il n’est pas utile de jeter un regard sur le blason qui équipe en moteur le plateau Moto2 … « Triumph dit qu’ils ne sont pas prêts et sont satisfaits de la Moto2 » précise le Français au sujet des Anglais.
Hervé Poncharal : « la valeur de notre équipe, c’est la licence, et notre place actée sur la grille de départ »
A écouter son propos, on comprend que les deux places laissées par Suzuki ne sont pas près d’être attribuées avant longtemps. La firme d’Hamamatsu s’est en effet retirée seulement depuis l’an passé tandis que tant chez Kawasaki que chez BMW on ne jure que par le WSBK. Mais alors, pourquoi ne pas ouvrir la porte à une autre structure privée ?
Une question qui a d’autant plus sa légitimité que KTM a tenté le coup en proposant une nouvelle écurie pour permettre l’ascension de Pedro Acosta sans devoir sacrifier personne dans ses rangs déjà constitués … Hervé Poncharal met ici de côté son statut particulier de partenaire de la marque autrichienne pour livrer la vision globale d’un Président de l’IRTA … « Si vous les donniez à une autre équipe satellite, cela reviendrait à fermer l’opportunité à un autre constructeur » mentionne-t-il.
Il précise aussi : « quelle est la valeur d’une équipe satellite ? Ce ne sont pas nos camions. La valeur de notre équipe, c’est la licence, notre place actée sur la grille de départ. Accepter une autre écurie privée réduirait la valeur des autres équipes satellites présentes. Et cela bloquerait également la perspective théorique pour un autre constructeur ». Et c’est pour ça que le projet de groupe Pierer Mobility AG pour Acosta n’a pas été validé.
