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Hervé Poncharal

Cela fait à présent 17 ans qu’Hervé Poncharal, patron du team Tech3, est président de l’IRTA, qui est l’association représentant les équipes en MotoGP. Et ce n’est pas fini puisque le Français a été réélu dans ses fonctions à Assen. Avant de s’en aller profiter comme le reste du paddock d’une trêve estivale de cinq semaines bienvenue – sauf pour Dorna qui a un autre point de vue sur la question, puisque le promoteur espérait occuper l’espace médiatique de juillet avec un Grand Prix au Kazakhstan – il a tenu à répondre à ceux qui n’ont de cesse de critiquer Ducati pour ses huit machines sur la grille de départ.

Une réponse qui est en fait un rappel des faits, qui confirme que le MotoGP, comme la nature, a horreur du vide. Alors, à partir du moment où Honda et Yamaha n’ont fait absolument aucun effort pour séduire, voire simplement garder dans le cas de Yamaha, une équipe satellite, il est logique que les responsables de celles-ci se soient tournés vers des marques où ils étaient assurés d’être mieux considérés, et d’y trouver de quoi effectuer leur travail.

Hervé Poncharal connait d’autant plus la démarche qu’il a été un des premiers à la faire en direction d’une usine européenne : « j’ai été chez Yamaha pendant 20 ans. Quand j’ai changé, j’ai aimé l’attitude de Stefan Pierer, Hubert Trunkenpolz, Pit Beirer, etc. Oui, leur moto n’était pas si compétitive. J’ai changé parce que j’étais avec ces gens qui voulaient travailler ensemble » rappelle-t-il sur motorsport-total.

Hervé Poncharal

Hervé Poncharal : « Gresini, VR46 et Pramac sont avec Ducati parce que c’était la meilleure offre qu’ils pouvaient obtenir en termes de performances et de support »

« Ils voulaient avoir une équipe satellite et la soutenir pleinement. C’est important pour eux » ajoute-t-il. Un manque d’implication des Japonais dans un marché libre qui est la seule et unique raison du déséquilibre actuel du plateau. Si trois équipes travaillent avec Ducati, et si KTM, Aprilia et Honda ont chacun une équipe partenaire, et que Yamaha n’en a plus, ce n’est certainement pas la faute de la marque de Borgo Panigale.

« Le scénario idéal serait 24 motos. Six constructeurs et chacun a une équipe satellite » reconnait Hervé Poncharal mais le patron de l’IRTA dit aussi et surtout : « j’aime la liberté et le marché libre ». Et il conclut : « certains disent que huit Ducati, c’est trop, et qu’ils tuent le championnat. Mais si Gresini, VR46 et Pramac sont avec Ducati c’est parce que c’était la meilleure offre qu’ils pouvaient obtenir en termes de performances et de support ».

Puis il termine : « certaines personnes disent que VR46 devrait aller avec Yamaha. Mais vous devriez demander à Bezzecchi et à Marini s’ils veulent changer ». On en revient donc toujours à ce constat : en MotoGP, ces dernières années, certains ont travaillé pendant que d’autres se lovaient dans leurs acquis.

L'IRTA sera là jusqu'en 2026 ...