Le team manager de l’équipe Pramac Ducati Francesco Guidotti, après avoir recruté Jack Miller pour remplacer Scott Redding, a réagi aux propos du Directeur sportif de Ducati Paolo Ciabatti qui déclarait « Francesco Bagnaia et Joan Mir nous plaisent bien ». Il n’en fallait pas plus pour provoquer une déferlante en Italie, mais Francesco Guidotti a préféré faire le point calmement.
En novembre 2016, Francesco Bagnaia avait testé la Ducati Desmosedici à Valence. C’était la récompense offerte par l’équipe Aspar pour avoir remporté les deux victoires en Moto3 de cette saison-là. Pecco en avait conservé de bons souvenirs : « Ces 7 tours sont gravés dans mon cerveau et j’ai hâte de recommencer, commentait Pecco. Mon objectif pour 2019 est la MotoGP, mais nous devrons voir comment les choses évoluent. J’espère accomplir une belle saison 2018, parce que je veux mériter une MotoGP, sinon ce serait une erreur d’y aller. Si tout se passe bien en Moto2, je pense que ce serait le bon moment. Si j’avais eu une offre en MotoGP pour 2018, je n’aurais pas été prêt à gérer la situation. Mais avec une autre année d’expérience, oui. »
Francesco Guidotti, team manager de Pramac Racing, vous avez dit dans une interview suivre de près Bagnaia et Mir. Pensez-vous à l’un des deux ?
« Comment ne pas penser à deux pilotes comme eux ? (rires) Nous avons surtout regardé Bagnaia pendant au moins quelques années. Je me souviens de lui au CEV, un jeune garçon qui va à l’étranger, qui est très rapide et qui attire l’attention. »
Vous l’appréciez ?
« En Moto3, il a montré qu’il était très rapide même s’il n’avait pas la meilleure moto du peloton. L’année dernière, il était le meilleur rookie en Moto2. »
Et puis il est italien …
« Et nous sommes une équipe italienne qui court avec une moto italienne … il est normal de chercher un pilote italien. »
Beaucoup ont aussi un œil sur Mir.
« Il semble être l’un des élus et je ne vois pas pourquoi il ne devrait pas être rapide en Moto2 aussi. »
Bref, vous ne chercherez pas Marc Marquez.
« Peut-être Alex – il est aussi un coureur intéressant, mais il a des liens avec Honda et l’équipe Marc VDS. »
Un autre nom ?
« Oliveira. Nous avons déjà eu un contact avec lui, même si c’était juste un pourparler. Je ne vais pas prétendre qu’il n’y a pas d’intérêt, même si je sais que KTM est en orbite. Les Autrichiens ont bien fait en MotoGP l’année dernière, mais le plus difficile ce sont les derniers dixièmes. Peut-être qu’il y aura une chance ».
Imaginez-vous une équipe avec deux rookies ?
« Ce serait un risque. Je préférerais un rookie et un expert pour avoir une plus grande continuité au sein de l’équipe. Pour ceux qui viennent en MotoGP, c’est aussi plus facile si vous avez un coéquipier expérimenté avec lequel vous pouvez comparer vos notes. Avoir deux rookies serait certainement un grand défi d’un point de vue personnel, mais j’ai déjà assez à faire (rires). »
Avez-vous peur de perdre Petrucci à la fin de l’année ?
« Je voudrais perdre Danilo, mais dans le bon sens. S’il devait aller à l’usine Ducati, nous serions tous heureux parce que nous aurions fait notre part dans son processus de croissance ».
Les gens parlent souvent de Pramac comme une équipe junior, mais en réalité, à part Iannone, l’équipe de l’usine n’a jamais recruté de pilote dans votre team ?
« Notre relation avec Ducati va au-delà de cet aspect. C’est aussi une collaboration technique. Dans les années où nous n’avons pas contribué pour les pilotes, nous avons contribué de manière significative au développement de la moto. »
Photos © Pramac Racing / Sky Racing VR 46
Source : Matteo Aglio pour Gpone.com