Ce podium du Grand Prix d’Andalousie, aussi appelé Jerez 2 puisqu’il s’agissait du second meeting en deux week-ends successifs sur le même circuit, aura décidément été décisif pour la suite de la carrière de Valentino Rossi. Comme on s’en doutait, le Grand Prix d’Espagne, qui ouvrait la saison, avait été un tel désastre pour le Doctor qu’il était prêt à annoncer sa retraite. Puis il a secoué l’arbre Yamaha duquel est tombé l’autorisation de prendre en compte ses exigences techniques. Et tout a changé. La bataille aux avant-postes a été retrouvée, le podium aussi, et l’envie. C’est le père Graziano Rossi qui le raconte…
La carrière de Valentino Rossi a donc été à deux doigts de s’arrêter sur une affaire politique… Et c’est grâce à un revirement du même ordre qu’elle devrait se poursuivre. Mais il faudra tout de même attendre Brno, pour être certain que Yamaha a compris la leçon donnée par le nonuple titré lors du Grand Prix d’Andalousie…
Un scénario confirmé par Graziano, le père du prodige de Tavullia. Il plante d’abord le décor après le Grand Prix d‘Espagne déprimant : « après ce Grand Prix, il était décidément triste, je ne l’avais jamais vu comme ça. Il semblait prêt à prendre une décision radicale, à laquelle je ne me serais jamais attendu » a déclaré le père dans une interview avec Repubblica.
Jerez 2 n’est pas un aboutissement mais un point de départ
« En fait, il se demandait si cela valait vraiment la peine de courir dans ces conditions. Pour quelqu’un comme lui habitué à de grosses victoires, continuer à marquer une septième ou une huitième place n’a pas de sens ».
Puis vint le tournant : la troisième place, dimanche dernier, sur le même tracé où il n’avait pu terminer la course quelques jours auparavant. Un revirement qui lui a redonné la foi : « le voir accomplir cela a généré une grande émotion pour moi » a déclaré Graziano. « Un sentiment très fort, surtout parce que cela ne lui était pas arrivé depuis un certain temps. Mais pour lui, ce n’était qu’un point de départ pour essayer d’atteindre d’autres objectifs ».
« Dès le moment où il a décidé de changer la configuration de la moto, les résultats ont changé. C’est la démonstration de la façon dont sa contribution peut également être utile à l’équipe. Maintenant, il veut d’autres satisfactions et démontrer qu’il peut être plus rapide que Quartararo et Viñales, qui l’ont précédé sur la ligne d’arrivée ». Chiche ? En tout cas, cette révélation politique montre que les négociations au sujet de l’équipe technique à mettre en place autour de lui chez Petronas dépassent le simple côté affectif concernant son entourage…